Juste en passant, je renvoie le lecteur à cet excellent article de Tetrapod Zoology à propos de la transition Crétacé/Tertiaire : http://scienceblogs.com/tetrapodzoology/2008/03/dinosauroids_2008.php#more. A savoir si ce ne sont pas des dinosaures intelligents (Dromaeosaures, famille des velociraptor) qui auraient provoqué l'extinction de masse. Question qui m'a travaillé aussi : si en fin de compte l'intelligence, d'un point de vue évolutif, n'aboutissait pas à la stupidité absolue, d'un point de vue apocalyptique...
Ce qu'écrit Darren Naish est généralement incroyablement intéressant et bien documenté (je ne sais où il trouve le temps d'écrire tout cela) et ses lecteurs sont aussi intéressants et drôles que lui : les commentaires valent la peine aussi.
L'hypothèse est d'autant plus brillante qu'elle est simple : que découvriraient des paléontologues (d'une espèce inconnue) dans 70 millions d'années ? Sachant que notre ère industrielle ne représentera, à l'échelle géologique, qu'une étincelle, le paléontologue en question ne pourra que constater :
- un réchauffement brutal de l'atmosphère ;
- une désertification à l'échelle de la planète, la perte des glaces polaires, la montée des océans et la disparition des massifs forestiers ;
- un appauvrissement drastique de la faune et de la flore, y compris dans les océans (disparition des mammifères marins, des récifs coralliens, etc.) ;
- l'étonnante abondance et répartition globale de deux espèces : un primate (Homo) et un bovin (Bos) ;
- Enfin, au passage du Quaternaire vers une ère nouvelle (le Néozoïque ?), une fine couche géologique, à peine perceptible, constituée de poussière de béton, de mercure et de plomb.
Qu'en déduira-t-il ? Il en déduira, bien entendu, qu'une météorite est venue frapper la planète Terre, donnant le coup de grâce à une faune et une flore déjà sérieusement affaiblies par un mystérieux événement préalable (suractivité volcanique ?)
Ce scénario repose sur le constat suivant : qu'observe-t-on à la limite Crétacé/Tertiaire ? Un brusque réchauffement et assèchement de l'atmosphère, un appauvrissement radical de la faune et de la flore y compris océanique, avec prédominance de deux ou trois espèces (Triceratops et Pachycéphalosaure entre autres), et une fine couche d'iridium universellement répartie semblant la marque d'un cataclysme global ayant frappé une biosphère préalablement vulnérabilisée. CQFD.
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