Un lecteur irritable m'écrit à propos de la note d'hier : "on a connu un anthropopotame plus pétillant". Je ne sais que répondre, sinon que j'ai de tristes heures. Incapable de me concentrer, ayant laissé de côté le chamanisme que je rendais par les yeux, je cherche quelque vérité dans l'évolution de la faune africaine au Miocène sans, ma foi, découvrir grand chose.
Une chose est sûre : le moteur de l'évolution, ce sont les variations climatiques et les bouleversements floristiques qu'elles entraînent. La terre est entrée dans un cycle glaciaire/interglaciaire depuis 3.2 millions d'années, avec une aggravation il y a 2 millions d'années. Nous sommes actuellement dans une période interglaciaire selon un cycle de 20 000 ans environ, ce qui fait que nous en avons encore pour 10 000 ans de climat tempéré. Sauf si le réchauffement entraîné par nos activités brise cette succession de cycles pour recréer une terre globalement tropicale comme au temps des dinosaures (Jurassique/Crétacé).
Tout cela n'est pas très pétillant, je dois le reconnaître. Le fait est qu'il ne m'arrive rien de spécial, à part des footing de 350 mètres environ (le temps de récupérer ma capacité pulmonaire) et une lancinante envie de fumer. J'alterne rêves et cauchemars sur les mêmes sujets. En réalité un poème correspond à ce que j'éprouve, mais je l'ai perdu. Il s'agissait d'une traduction de "Sensation" par Pippo Delbono - traduction, non. Le poème de Rimbaud compte deux quatrains, et Delbono en fait un fleuve magnifique, Le sere azzure d'estate, andro... Non parlero, non dicero niente, Ma l'amore infinito salira nell'anima...
Si quelqu'un retrouvait ce poème longtemps punaisé au-dessus de mon bureau et que j'ai égaré, vi suplico, vi prego : envoyez-le moi de nouveau.
Retrouvé !! J'en avais des doubles planqués dans un dossier. C'est un extrait de sa pièce La Rabbia.
Le sere azzurre d'estate andrò nei sentieri a camminare sull'erba, - sognante ne sentirò nei piedi la freschezza, - lascerò il vento bagnarmi la testa nuda.
Non parlerò, non penserò a niente, e l'amore infinito mi salirà nell'anima.
Nel grande giorno, l'uomo, stanco di infrangere i suoi idoli, rinascerà - libero di tutti i suoi dei, e siccome appartiene al cielo, scruterà il cielo.
Il pensiero, invincibile, eterno, il dio che vive sotto la sua carne d'argilla, - salirà, salirà, salirà, salirà, salirà, salirà, salirà, e brucerà nella sua mente.
E tu vedrai l'orizzonte, - sprezzante dei vecchi ostacoli, - libero di ogni timore, splendido, radioso, - sorgendo dal seno dei grandi mari, - gettando nel vasto universo l'amore infinito, in un infinito sorriso.
Il mondo vibrerà come una immensa lira - nel fremito di un immenso bacio.
Il mondo ha sete d'amore - e tu verrai per placarlo.
Je m'arrête là, je dois aller au CREDAL.
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