On notera, ces derniers temps, une recrudescence de propos hostiles à l'Islam, à l'occasion entre autres du film "La Journée de la jupe". On entend dénoncer, de ci de là, une "islamisation" de la société française, comme si la cohésion nationale était soudainement en péril alors que nos rapports avec le monde musulman n'ont jamais cessé depuis cinq siècles.
Il y a là un défaut de perspective qui nous empêche de considérer l'Islam sous l'angle qui, justement, nous permettrait de l'accepter et de le mieux comprendre. Je veux parler de l'angle de la tolérance.
Bien souvent, les sociétés occidentales et laïques prétendent donner des leçons à des pays qui se sont pourtant forgé des traditions si ancrées qu'on ne saurait les ébranler sans secouer la cohésion nationale. Et ces traditions, n'en déplaisent aux apôtres de la "tolérance" à tout crin, pourraient nous en remontrer dans certains domaines, en particulier celui de la tolérance.
Voyez par exemple comme le viol est mal perçu chez nous. Les violeurs sont montrés du doigt, parfois condamnés à de lourdes peines, même lorsque ce viol a lieu en famille, entre quatre murs (j'en veux pour exemple le cas de ce grand-père, récemment démis de ses fonctions électives pour avoir "abusé" de son petit-fils). Les députés afghans montrent la voie : une nation parvenue à maturité doit savoir tolérer ces indiosyncrasies familiales, ne pas les juger promptement, ne pas stigmatiser ceux qui s'y adonnent. La diversité culturelle est à ce prix, et l'idée qu'un mari ait droit, après une longue journée de travail, à quelque délassement, semble tomber sous le sens pour peu qu'on y réfléchisse. D'autant que leurs épouses, interdites de travailler, ne connaissent pas les misères de la vie de bureau, ni toutes les frustrations qui en découlent.(1)
La lapidation fait également l'objet, en Europe, d'un faux procès ; nous sommes accoutumés à nous focaliser sur la seule victime. Or une lapidation, c'est aussi une foule, 130 personnes au bas mot, qui se donne du bon temps et socialise. Le fait de jeter une pierre (ni trop petite, ni trop grosse) est secondaire par rapport à cela. La cohésion sociale est à ce prix, et l'on ne saurait juger un pays sur ses passe-temps, d'autant plus si ces passe-temps mobilisent des pans entiers de la population, communiant dans un même enthousiasme - je pense à la corrida, dont les opposants ont beau jeu de faire valoir la souffrance du taureau, oublieux de la jubilation du public, toutes générations confondues.
La tolérance est un long apprentissage. Qui se croit tolérant bien souvent en présume. Accepter l'autre, respecter ses manies, ses fredaines, ses fantaisies, c'est là le chemin d'une meilleure coexistence entre les peuples, et la voie d'un monde plus harmonieux.
(1) La loi restreint d'ailleurs l'exercice de ce droit "aux seuls jours ouvrables". Je ne veux pas m'étendre sur la sagesse du législateur car je vais finir par me prendre pour Eolas.
Tu as totalement raison. D'ailleurs on devrait interdir toutes associations telles que amnesty internationnal qui va a l'encontre d'une harmonisation mondiale, en combattant les discriminations raciales, politiques, sexistes, la peine de mort, le droit des enfants, pour le respect des droits de l'Homme...
Allez tiens j'en profite meme pour mettre le lien internet, afin de verifier tout le mal qu'une telle association fait a notre monde
http://www.amnesty.org
Rédigé par : bergere | lundi 13 avr 2009 à 21:50
Je suis d'accord avec toi. Amnesty refuse de comprendre que les gens ont, aussi, le droit de se détendre, de relâcher les tensions. Pour cela, les femmes soumises et les immigrés sans recours sont un excellent exutoire.
Rappelons que la France s'est assise sur une longue tradition de ratonnades avant de créer des centres de rétention. Le résultat est que seuls quelques gardiens et associations habilitées profitent du spectacle d'une misère plus aiguë que la nôtre, et donc, en un sens, réconfortante - si du moins un tel spectacle était démocratiquement partagé.
Rédigé par : Anthropopotame | lundi 13 avr 2009 à 22:37
Bonsoir anthropopotame,
Vous êtes très drôle.
C'est un style d'humour qui se savoure comme un vieux cognac, ce qui me fait dire que vous aurez du mal à le partager avec ceux dont vous décrivez l'esprit fantasque.
Rédigé par : tschok | mardi 14 avr 2009 à 19:37
Mais, Tschok, où voyez-vous de l'humour?
Rédigé par : Anthropopotame | mardi 14 avr 2009 à 21:19