Mon pire ami m'invite à dîner ce soir à Neverland.
Dans son invitation, il précise que je devrai repartir tôt parce qu'il a vu trop de monde ces temps-ci et devient misanthrope.
Je ne me laisse pas faire. J'explique que n'ayant pas déjeuné je compte être bien reçu et convenablement alimenté.
Et c'est vrai: votre serviteur a mis quatre heures pour franchir la distance séparant Nantes de Neverland, j'ai dû annuler un cours, pas question de m'en laisser imposer par la misanthropie d'autrui.
PS je viens de faire des avances à Dr Caso, j'en suis tout retourné :)
Peut-être est-ce le remède à la misanthropie : rencontrer d'autres prototypes du même genre.
Ceci explique que votre pire ami, comme vous dites bizarrement, ne vous invite pas longtemps : il craint par dessus tout de se faire aimer (l'amour, ce n'est rien d'autre que l'amabilité partagée, i.e. l'effet de l'attention d'un semblable), alors il désamorce ce qui pourrait le rendre aimable (son hospitalité inconditionnée).
Rédigé par : Bardamu | lundi 01 mar 2010 à 19:19
Ou alors ton pire ennemi veut faire un régime et il compte sur ton inimitié pour lui vider de frigo en vengeance de son invitation frigide.
Rédigé par : Drmouton.wordpress.com | mardi 02 mar 2010 à 06:03
Hello Mouton, tu finissais par nous manquer! Et ton silence nous a fait prendre conscience que tu étais l'âme de nos blogrolls respectives :)
Mon pire ami est un misanthrope débutant: sur ce point il ne saurait lutter avec la mienne, blanchie sous le harnois.
Rédigé par : anthropopotame | mardi 02 mar 2010 à 11:29