Humeur de chien aujourd'hui.
Bizarre si l'on songe que j'ai ce matin assisté à une excellente soutenance de thèse portant sur la phénoménographie du chien, dont j'attendais beaucoup et dont je rendrai compte sous peu.
En fait, je ne supporte pas la contrariété. Deux personnes m'ont annoncé, l'une de vive voix, l'autre en me battant froid, qu'elles se retiraient du projet sur l'animal, et cela m'a plongé dans des abîmes d'irritation.
Un peu comme les oiseaux de mer dont les plumes sont enduites d'une substance protectrice, qui les imperméabilise. La rencontre d'une nappe de pétrole, une souillure quelconque, brise cette imperméabilité et les fait se noyer.
Et ma désinvolture suit le même principe: qu'un trou altère mon armure et voilà que les événements de la vie qui glissaient sur moi me pénètrent de toute part.
Tu as jarté une note sur la triche, non ?
Rédigé par : Kela | jeudi 10 juin 2010 à 20:57
Exact, Kela. J'y poussais trop loin l'autoflagellation.
Rédigé par : anthropopotame | jeudi 10 juin 2010 à 21:42
Petit billet qui marque, l'air de ne pas y toucher. Avec une très belle image que celle du volatile mazouté.
Rédigé par : OLivier | samedi 12 juin 2010 à 06:04
OLivier, tout bien pensé la situation des oiseaux de mer est plus grave que la mienne, du moins dans le Golfe du Mexique.
Rédigé par : anthropopotame | samedi 12 juin 2010 à 08:58
Cela n'enlève rien à la richesse de la métaphore. Je viens d'ailleurs de voir une photo de pélican mazouté ce matin, et espère bien que ton cas soit moins triste. Le cliché m'a absorbé un bon quart d'heure, impuissant.
Rédigé par : OLivier | samedi 12 juin 2010 à 19:17