27 juillet
Il faut bien reconnaître qu’il ne se passe pas grand-chose dans la vie de Tigrou : manger quelques boulettes, boire du lait condensé, dormir ; et moi qui le regarde vivre je ne fais pas grand-chose non plus. Ou plutôt, et de manière symétrique, je lui sers des boulettes et du lait condensé, et je le regarde dormir.
A vrai dire je m’efforce même de ne penser à rien.
De vraies vacances, enfin. Les petits élancements à la mâchoire me permettent de détourner mon esprit de toute ébauche de raisonnement. Un papillon passe, un chardonneret niche dans la glycine (c’est un peu tard dans l’année), les mésanges noires supplantent les charbonnières, j’ai vu dans la forêt, et pour la première fois, un pic cendré.
Aujourd’hui j’ai tout de même fait l’effort de lire Ouest France dans son intégralité. Un festival de chasse est annoncé comme étant « le rendez-vous des vrais amoureux de la nature, ceux qui la pratiquent, ceux qui la connaissent vraiment ».
La mort de l’otage français au Mali a une demi-colonne de plus que le décès, par noyade, d’un pêcheur du dimanche, tombé de sa barque à 67 ans. Quatre chevaux échappés ont provoqué deux accidents, sans que l’on sache bien ce qui leur est arrivé.
Molle campagne, désir d’assoupissement, tête guérie de ses vaines inquiétudes.
Soir. Petit barbecue avec Sarah. Nous avons mangé des côtelettes d’agneau (moi la viande, elle les os). Une conversation entre hommes avec un chien est bien reposante après toutes ces petites amies.
Nous parlons de la situation internationale ; j’évoque longuement le problème de la Corée du Nord, et les conséquences de l’abandon, par la CIA, des assassinats ciblés (tout de même bien pratiques). Plus généralement, je déplore le fait que la France soit mal gouvernée. J’interroge Sarah sur le point de vue des chiens à propos de ces affaires, et en particulier sur le fait de savoir si le retraité tombé de sa barque avait eu le temps de relâcher les poissons capturés. « Que penses-tu de tout cela, Sarah ? » Et elle répond.
Puis, allongés elle et moi sur le gazon, nous regardons le ballet noir des chauves-souris jusqu’à la nuit tombée.
TIGROU
Ce nom me rappelle celui donné à un chat de type européen qui était venu miauler d'effroi ( miaulements rauque et insistant) devant notre porte il y a maintenant deux ans.
9 a se voyait que c'était un chat habitué aux personnes : j'ai pu lui enlever des tiques sans problème
Nous l'avons nourri amené chez le vétérinaire pour des soins!
par contre nous le mettions dehors la nuit dans une caisse avec du foin!
il est resté 6 semaines puis un jour nous ne l'avons plus vu!
Las nous nous étions habitué à sa présence;
j'ai passé des annonces sur internet pour le retrouver et/ou ses maîtres! rien.....peut-être a t' - il été tué par un voisin irascible!!?
Rédigé par : Tsihu18 | mardi 27 juil 2010 à 11:02