Cunani, 18h. Retour de promenade avec Domingos, Tico et son beau-frère João Paulo. Ce matin, départ à 6h en pirogue, traversée d'un bras de rivière en aval puis entamé à rythme rapide
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le chemin en forêt avec quelques traversées de cerrado, jusqu'au lac Tralioto, but de la promenade.
Le chemin était mauvais, la forêt très variée, de haute futaie à inondable, prédominance d'inaja en zone sèche et açai en zone humide. Nous y sommes arrivés vers midi, le reflet de l'eau perceptible après le long parcours.
J'ai laissé mon pantalon couvert de tiques et suis allé faire un tour en pirogue, pirogue percée, qui servait tout juste à pêcher quelques tucunarés. Jambes nues j'ai commencé à griller, et après une heure passée à écoper nous somme revenus sur le rivage.
Tico a pris trois tucunaré que nous avons mangé grillé avec de la farine de manioc et du citron, délicieux.
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Puis nous nous sommes allongés sur le sol de la forêt, les autres étaient contents de moi et ils se sont lâchés un peu. La femme de Tico a été opérée après huit enfants, c'est le cas de la plupart des femmes du village.
Durant tout le chemin, Domingos servait de référence aux autres, aussi bien pour le nom des arbres que pour la connaissance de la région. Ils ne vont au lac qu'une fois par an, mais y laissent des casseroles et un peu d'équipement pour les prochains visiteurs. Ce lac est si difficile d'accès à partir de la route qu'ils ne craignent pas les intrus.
Domingos pêchait là autrefois: il y avait des pirarucu, éteints aujourd'hui. On ne trouve plus dans le lac que des piranhas noires et des caïmans. Le chien du professeur a été mangé l'annéer dernière - du moins il a disparu au fond de l'eau. Pas question de se baigner, donc.
Au retour, Domingos m'a montré l'emplacement de ses anciens abattis: je devais être aveugle pour ne pas les voir. Il y avait là des orangers, des cacaoyers et même un noyer du Brésil.
Les quatre heures du retour ont été difficiles: coup de soleil dans la pirogue et chaussures trempées pesant des tonnes. La plupart des "grutas" (poches d'eau en forêt) étaient asséchées, il fallait écarter les poissons agonisants pour boire. Le bras de rivière était à sec aussi sommes nous rentrés par la piste d'atterrissage. Arrêt obligé chez Osiris, bu du jus de canne tout juste pressé, et nous avons passé là un bon moment, riant de la promenade, parlant d'entreprises respectueuses de l'environnement, d'impôts et de pollution. L'IBAMA a bonne presse ici, Marcos fait quasiment l'objet d'un culte depuis qu'il est allé réclamer du coût du fret auprès du maire de Calçoene (qui possède la société de transport...).
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