Hier, après le tango, je suis allé prendre un verre avec ma partenaire, rue St Maur où elle habitait.
Après un temps, elle m'a exposé que les universitaires et les chercheurs ne vivaient pas dans la réalité, et qu'elle ne pourrait, de son côté, "passer trois ans à chercher sans rien trouver". Nul besoin d'invoquer l'esprit d'escalier : la réponse figure dans ce blog, au fil des notes consacrées à ces stéréotypes.
Si je n'ai pas répondu, c'est que j'étais tétanisé par sa beauté et me suis donc contenté d'acquiescer - assez mollement.
Je me demande à présent quelle aurait été ma réaction si, au lieu d'une danseuse de tango, j'avais eu affaire à un homme armé d'un revolver. Je pense que ma réaction aurait été plus vive.
Il doit exister en tout homme une sorte de pilote automatique : la partie droite du cerveau, et toute l'aire de Broca, se déconnectent spontanément et l'on voit se réactiver des zones préhistoriques, pupilles dilatées, narines au vent, pour ne rien perdre des effluves et des éclats de lumière d'une conversation intime en semie-obscurité.
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