Le canon de Morgan et ses retombées
Le principe de parcimonie énoncé en 1894 par le « canon de Morgan » (Renck & Servais, 2002 : 53), consiste à ne pas rattacher « le comportement animal à des causes vagues telles que l’intelligence ou le raisonnement si une explication plus simple s’avérait suffisante »[1]. Morgan est à l’origine du terme behaviour qui connut le succès que l’on sait. Sur ce principe s’est édifié le dispositif expérimental visant à étudier le comportement animal en laboratoire, fondé sur deux interdits : l’interdit d’inférence et l’interdit d’empathie (Renck & Servais, 2002 : 267-268). Partant du principe que la subjectivité de l’animal est invérifiable, il faut donc établir un protocole donnant une information valable tout en faisant abstraction d’une telle subjectivité. Or la définition de l’animal comme « organisme sensori-moteur » ne signifie pas « faire abstraction de sa subjectivité » mais la nier, ce qui constitue un biais méthodologique et une limitation heuristique considérable. Cela nous donne des comptes-rendus d’expérience touchant en ce qu’ils nous dévoilent leur propre inanité :
« Il va de soi qu’il est impossible de bâtir une psychologie [humaine] complète sans prendre en considération la subjectivité, ce que nous percevons, le vécu, si on préfère. Dans ce modèle, les modèles animaux sont de peu de secours et leur utilisation expose à injecter de façon subreptice la subjectivité de l’observateur. L’étude des phénomènes douloureux est couramment pratiquée chez l’animal pour étudier la physiologie de la douleur et pour rechercher des médicaments efficaces contre elle. On utilise souvent un modèle qui consiste à fixer sur la queue du rat une électrode et à y faire passer des courants de plus en plus fort. L’animal commence à s’agiter, puis à pousser des cris et à mordre son électrode pour essayer de s’en débarrasser. On a ainsi à sa disposition des moyens d’étude objectifs : l’intensité du courant et le comportement de l’animal qu’on peut éventuellement quantifier. L’expérimentation est objective, certes, mais son interprétation ne l’est déjà plus strictement. Elle suppose que l’animal ressente quelque chose d’analogue à ce qu’éprouverait l’expérimentateur dans des circonstances analogues. Sans doute, dans le cas particulier, la légitimité du procédé ne fait pas de doute, je suppose, mais à condition de rester conscient de l’intrusion de la subjectivité pour en rester maître. » (Laplane, 2000 : 33)
Ce qu’expose ici Laplane est, au sens propre, un raisonnement qui se mord la queue : la négation de la subjectivité du rat entache d’un doute le résultat d’une expérience, car le vide est susceptible d’être rempli par la subjectivité de l’expérimentateur. Comme il ne saurait être question que l’expérimentateur, pour pallier le défaut de subjectivité de l’animal, teste sur lui-même le dispositif, l’expérience est condamnée à n’être qu’une interrogation circulaire, puisqu’au nom de ses présupposés théoriques, on ne peut admettre que le rat, bien évidemment, souffre et le manifeste de manière tout à fait claire. La liste est longue d’expériences menées dont on ne sait exactement si elles en disent plus long sur les cobayes ou sur les expérimentateurs eux-mêmes. Parce que cette synthèse veut éviter le ton pamphlétaire, je renvoie le lecteur à l’ouvrage de Singer (1993 : 86-89) qui dénonce avec force exemples ces expériences, mais on peut en trouver d’autres tout aussi affligeantes dans l’ouvrage de Denton (1995 : 75 ; 85 ; 125) qui lui n’y trouve rien à redire.
Afin de rendre aussi clair que possible le biais méthodologique qui entache la crédibilité de ces expériences, voici quelques exemples tirés de revues scientifiques de renom, et les articles de journaux grand public qui en font état. Il s’agit pour moi de montrer la viabilité d’un programme de recherche dont l’objectif serait de relire et réinterpréter nombre d’expériences à partir desquelles se sont forgées d’indéracinables convictions concernant le comportement animal. L’exemple choisi est une expérience menée sur un groupe de chimpanzés du centre d’observation et d’étude de Yerkes (Atlanta, Géorgie), un centre qui réunit différents groupes de primates rendus fameux par le primatologue Frans de Waal. Le Centre met ses pensionnaires à la disposition des chercheurs qui souhaitent mener sur eux des expériences d’ordre cognitif. C’est ainsi qu’une équipe de psychologues emmenés par Joan Silk, de l’Université de Californie a publié le résultat d’une étude dans la revue Nature (2005, 437, 1357-1359), dans un article intitulé « Animal behaviour: chimpanzee choice and prosociality », dont voici le résumé :
“Silk et al. report that adult chimpanzees show no difference in their choices in a situation where one choice benefits a familiar conspecific and the other does not. From this, they conclude that chimpanzees are indifferent to the welfare of unrelated group members. But without additional data confirming that chimpanzees do choose differently in circumstances in which a difference would be expected, the authors cannot conclude that there is no difference in their scenario. How chimpanzees react to the welfare of unrelated group members remains an open question.”
Ces quelques lignes déploient en vérité un vaste éventail d’interrogations que nous allons chercher à circonscrire. On peut s’interroger d’abord sur les conditions de l’expérience, puis sur la validité et l’exploitabilité des résultats, puis sur leur divulgation auprès du grand public. Commençons par cette dernière interrogation ; voici le compte-rendu de l’expérience tel que le relate le journal Libération (26/10/2005) :
PARIS (AFP) - Les chimpanzés refusent de faire un geste en faveur d'autrui, même si cela ne les prive de rien, révèlent les résultats d'une étude de comportement menée sur ces grands singes en captivité et publiée dans la revue Nature de jeudi. Concrètement, pour voir si le sens d'équité existait chez les plus proches parents de l'homme dans le règne animal, Joan Silk, de l'université de Californie à Los Angeles, et ses collègues, ont imaginé des expériences dans lesquelles les chimpanzés (dix-huit en tout) pouvaient obtenir une friandise tout en en livrant, ou non, une autre à un congénère. A cette fin, les singes ont été placés par paire dans deux enclos contigus, avec un appareil de distribution de fruits, situé entre les deux. Cependant, seulement l'un d'eux pouvait l'actionner en poussant ou en tirant une manivelle, soit pour accéder uniquement lui-même à la friandise convoitée, soit pour en faire tomber simultanément une autre, identique, vers son voisin. Dans aucun cas, le chimpanzé actif ne pouvait donc être perdant.
A la surprise des chercheurs, les primates, qui se connaissaient pourtant très bien mutuellement car ils vivaient ensemble depuis de longues années, ont nettement préféré se servir eux-mêmes sans se laisser impressionner par les gestes du quémandeur d'en face.
Ce comportement était d'autant plus étonnant qu'à l'état sauvage, en Afrique, les chimpanzés participent à une multitude d'activités collectives. Ils prennent part, par exemple, à des patrouilles le long de frontières de leur territoire, à des agressions en coalition contre les populations adverses, ils consolent un congénère blessé. Ils participent à la chasse et partagent ensuite la viande. Il semblerait que, chez les primates non-humains, y compris les chimpanzés, ces gestes tiennent compte des liens familiaux entre les différents membres d'une communauté (les chimpanzés sélectionnés pour les expériences n'étaient pas apparentés), notent les scientifiques. Chez l'homme, en déduisent-ils, l'explication du comportement pro-social extrêmement varié (participation aux élections, don du sang, condamnation des violations de normes sociales...) est à chercher en revanche dans les capacités complexes d'apprentissage culturel et les jugements moraux.
Ce qui ressort, à ce stade, est que « les » chimpanzés n’ont pas de comportement « prosocial ». Le résumé de Nature précise que ces chimpanzés ne sont pas apparentés (unrelated). La dépêche de l’AFP n’en fait mention qu’au passage, et extrapole le résultat pour émettre des considérations sur l’apprentissage culturel et les jugements moraux que l’on rencontre chez les humains (« l’homme »).
Or, quelques mois plus tard, la revue Scientific American relate deux autres expériences, cette fois-ci parues dans la revue Science (03/03/2006) :
Studies Show Chimps to Be Collaborative and Altruistic
In the wild, chimpanzees have been known to hunt together, particularly when conditions dictate that a solo hunter will not be successful. Yet this does not prove that our nearest living relatives understand cooperation the same way that we do: such group hunts may simply be the product of independent and simultaneous actions by many individuals with little comprehension of the need for coordinated action to ensure success. A new study, however, shows for the first time that chimpanzees understand when cooperation is needed and how to go about securing it effectively. And another study shows they might even be willing to cooperate without hope of reward.
Alicia Melis of the Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology in Leipzig, Germany, and her colleagues presented chimpanzees at a sanctuary in Uganda with a cooperative challenge. To reach a food tray from behind bars, a chimpanzee had to pull on two ends of a rope threaded through metal loops on the tray. If the chimpanzee simply pulled on one end, the rope would slip the loop. If, however, the chimpanzee unlocked the door to an adjacent room, released a fellow chimp, and cooperated with it to pull on both ends of the rope at the same time, both would be rewarded with the food on the tray.
"Not only did they need to know when they needed help, they had to go out and get it," Melis says. "Then they had to wait until their partner came in and pull on the rope at the same time. The chimps really had to understand why they needed their partner."
When the rope ends were placed close enough together that a single chimp could accomplish the task, the subjects rarely enlisted aid. But when they required help--and were given a choice between potential collaborators--the chimps quickly learned to choose partners better at cooperation.
Although this provides one of the first glimpses of cooperative understanding outside humanity--and raises the possibility that such abilities might have been present in our common ancestor more than six million years ago--it does not mean that chimpanzees can communicate about a shared goal, like human children. However, in the second study, led by Felix Warneken, also at the Max Planck Institute, three young chimpanzees helped their human minder reach for objects even without any hope of reward--just like human children as young as 18 months old. "This is the first experiment showing altruistic helping toward goals in any nonhuman primate," Warneken notes. "It's been claimed chimpanzees act mainly for their own ends, but in our experiment, there was no reward and they still helped." Both papers appear in today's Science.
Ces comptes-rendus posent question : de quoi, au juste est-il rendu compte ? Les résultats, apparemment, sont contradictoires, sauf si l’on prend en compte le fait que les expériences ne mesurent pas exactement les mêmes choses : dans la première, menée au Yerkes Primate Research Center, des chimpanzés non apparentés sont sommés d’avoir un comportement altruiste, et s’y refusent. Dans la deuxième, menée dans un sanctuaire en Ouganda, des chimpanzés sont mis en situation de nécessiter une coopération, et se prêtent donc à partager avec le compagnon qui les aura aidés. Dans la troisième, menée au Max Planck Institute de Leipzig, ce sont de jeunes chimpanzés qui, cette fois, aident spontanément les chercheurs, sans espoir de récompense. Face à la diversité des résultats, le lecteur pourra se demander si « le chimpanzé » est capricieux, et agit décidément de manière fort aléatoire, au gré de ses humeurs ; ces expériences, en effet, se proposent de tirer des conclusions au sujet « du » chimpanzé en tant qu’espèce, dans la perspective d’une comparaison avec les humains. Mais face à la juxtaposition des comptes-rendus d’expérience, un doute peut venir à l’esprit : et si les résultats différaient pour la bonne raison que les chimpanzés diffèrent entre eux, au même titre que les humains ? Face aux dispositifs ingénieux qui les sortent de leur routine, ces singes se comportent comme nous le ferions probablement : selon leur humeur.
C’est particulièrement évident dans la première expérience, qui met en scène, rappelons-le, les chimpanzés longuement décrits par Frans de Waal dans ses différents ouvrages (La Politique du Chimpanzé, De la Réconciliation chez les Primates, Le bon Singe ou les origines naturelles de la morale). De Waal a mis en évidence, chez ces individus rescapés de centres d’expérimentations pharmaceutiques, la manière dont s’est reconstitué un groupe représentatif de l’organisation sociale de ces grands singes, qui repose sur la négociation permanente du leadership par le biais d’alliances, de coalitions, de menus services, de prêtés pour des rendus, de menaces, voire d’assassinat avec préméditation. Ces chimpanzés ont envers les humains un passif, et particulièrement, on le suppose, les humains qui ne leurs sont pas familiers. Or voici que l’on met dix-huit d’entre eux à disposition de chercheurs étrangers à leur univers habituel, et qu’on les place aux fins d’une expérience qui ne leur apporte rien d’autre que du dérangement, « par paire dans deux enclos contigus, avec un appareil de distribution de fruits, situé entre les deux. Cependant, seulement l'un d'eux pouvait l'actionner en poussant ou en tirant une manivelle, soit pour accéder uniquement lui-même à la friandise convoitée, soit pour en faire tomber simultanément une autre, identique, vers son voisin. »
Pour comprendre où je veux en venir, le lecteur doit avoir laissé de côté les œillères qui nous font percevoir l’animal comme organisme sensori-moteur, et se placer un instant « dans la peau du chimpanzé », expérience d’altruisme tout aussi intéressante que celles jusqu’ici exposées. Et dès lors, la réalité apparaît à grands traits : ces chimpanzés ne sont pas contents. D’abord, cette situation d’enfermement leur rappelle probablement de mauvais souvenirs. Puis, ils estiment sans doute avoir autre chose à faire que de tirer des languettes, car la vie continue au sein du groupe resté dans l’enclos principal, des décisions importantes peuvent être prises en leur absence, des alliances renversées, des coalitions reformées, et des fruits y sont accessibles sans entrave à la liberté. Dans ces conditions d’expérience, ce n’est pas la subjectivité de l’animal qui est niée, mais son individualité, son « vécu », comme le dit Laplane. Or la majeure partie de nos connaissances concernant les chimpanzés, les bonobos, mais aussi toutes les espèces animales que l’on a réduit à l’état de « cobayes » (autre animal) dérivent de ces expériences dont le but avoué est de décrire des patrons de comportements spécifiques, dans des conditions aseptisées, au nom de l’objectivité scientifique. Tous les comportements déviants (et à l’état naturel les normes comportementales ne sont ni plus ni moins agissantes que dans nos propres sociétés) sont éliminés du champ d’observation, car ils ne reflètent pas ce que l’on attend d’un spécimen. Chien qui s’efforce d’imiter les intonations de son maître, hippopotame cherchant à ranimer une gazelle, autant de déchirures dans la réalité que nous attribuons à l’animal, déchirures qui transparaissent dans des films amateurs ayant saisi, par le plus grand des hasard, une scène, un geste, un regard forcément non reproductibles puisque fugitifs, individualisés.
Chez les humains, la possibilité qu’ait existé un Mozart, un Rimbaud, un avaleur de sabre, contorsionniste complet, ou un Einstein suffisent à faire entrer ces caractères et particularités dans l’éventail de la diversité humaine. Dans le cas des animaux que nous décrivons, la négation de l’individualité, qui forme système avec celle de la subjectivité, aboutit à restreindre non seulement le champ d’expérimentation, mais aussi notre champ de vision, puisque nous ne retenons pas, dans les comptes-rendus d’expérience, tous les éléments contextuels, toutes les particularités individuelles, qui font de ces cobayes des sujets complexes, réagissant en fonction de leur caractère propre et de leurs expériences passées.
Ces études mériteraient donc un regard autre, un regard embrassant, qui intégrerait l’attitude des chercheurs, leurs attentes, leurs croyances respectives à l’égard de ces chimpanzés à qui ils demandent de tourner des manivelles, d’empiler des caisses ou d’appuyer sur des boutons. Car le déni a priori d’individualité chez l’animal peut aller fort loin, et fausser les résultats d’une expérience, ou sa divulgation. J’en veux pour exemple cette expérience menée sur des dauphins à nez en bouteille par Janik, Sayigh et Wells dans la baie de Sarasota, au large de la Floride. Voici le résumé de l’article paru en ligne dans PNAS (12/05/06) :
“Bottlenose dolphins (Tursiops truncatus) develop individually distinctive signature whistles that they use to maintain group cohesion. Unlike the development of identification signals in most other species, signature whistle development is strongly influenced by vocal learning. This learning ability is maintained throughout life, and dolphins frequently copy each other's whistles in the wild. It has been hypothesized that signature whistles can be used as referential signals among conspecifics, because captive bottlenose dolphins can be trained to use novel, learned signals to label objects. For this labeling to occur, signature whistles would have to convey identity information independent of the caller's voice features. However, experimental proof for this hypothesis has been lacking. This study demonstrates that bottlenose dolphins extract identity information from signature whistles even after all voice features have been removed from the signal. Thus, dolphins are the only animals other than humans that have been shown to transmit identity information independent of the caller's voice or location.”
Ce résultat, qui tend à suggérer l’existence d’une double articulation dans les modes de communication des dauphins, et des désignations individuelles assimilables à ce que nous appelons vulgairement des « prénoms », n’est guère surprenant si l’on songe que le cerveau de ces cétacés est plus complexe que le nôtre. Mais lorsque la rédaction du Figaro rend compte de l’expérience, elle laisse la parole à une chercheuse française qui n’y a pas participé et qui la résume de manière lapidaire : « Ils se reconnaissent entre eux en annonçant leur identité par un cri », corrige Isabelle Charrier, chargée de recherche au CNRS Paris Sud » (édition du 11/05/2006). Cette correction n’en est pas une : il s’agit en fait d’une distorsion, dont j’ignore si elle est le fait de la rédaction ou de la chercheuse elle-même, bio-acousticienne, spécialiste des pinnipèdes. Un cri est par essence inarticulé, et a-référentiel : en faisant usage de ce mot, la chercheuse en question ne fait rien d’autre que discréditer purement et simplement une étude qui, pour ses auteurs eux-mêmes, pose question, comme en atteste cette interview d’une des chercheuses engagées dans l’expérience (Laela Sayigh), s’exprimant après coup : « Je tends à écarter pour moi-même l’utilisation du mot ‘langage’ car c’est un terme très chargé, affirme-t-elle. J’ai encore la conviction qu’il n’y pas de preuve de quelque chose comme notre langage, [mais] ils ont tout au moins la capacité cognitive d’avoir des signaux référentiels. » (O Globo, 08/05/2006, d’après Reuters) Notre emprise sur le monde est-elle donc si ténue, et notre position si fragile, qu’il nous faille à la fois célébrer la diversité des cultures humaines et dénier la multiplicité du reste, comme si l’une portait ombrage à l’autre ?
[1]Le principe fondateur des sciences du comportement se trouve donc à l’opposé des principes de l’ethnologie, quand celle-ci voit derrière tous faits et gestes l’expression d’un réseau de représentations cosmologiques – voir la critique adressée par Bensa (2006 : 63) à Clastres. C’est aussi le sens de la critique que j’adresse à Vilaça dans le deuxième chapitre, critique que je m’étais également adressé lorsque je me suis rendu compte que les Pataxó ne passaient pas leur temps à s’interroger sur leur identité. On ne peut limiter l’alternative du « tout naturel » au « tout intellectuel ».
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