... abandonnés par leur maîtresse.
Ce fait est peu connu de la science, mais c'est la destinée, hélas, de nombre d'anthropopotames, laissés sous la pluie, sur une aire d'autoroute, avec 1 euros ou deux pour qu'ils puissent s'acheter un kinder surprise. A peine ont-ils le temps de déballer l'ovoïde (les anthropopotames ont de gros sabots) qu'ils voient la voiture s'éloigner, leur belle maîtresse à l'intérieur. Tout juste leur adresse-t-elle un petit signe de la main. D'elle, seul ne reste qu'un cheveu blond flottant sur une épaule.
Bien qu'il soit peu cher d'entretien, l'anthropopotame demande du temps, des soins, et son dressage est laborieux. On ne peut espérer le voir manger proprement qu'après des années de patience, et un processus de conditionnement par stimulus positif qui peut durer des mois.
Pour éviter les bagarres provoquées par l'animal, certaines maîtresses leur sectionnent le tendon d'Achille. Le procédé est efficace, mais un peu radical : votre anthropopotame risque fort de sombrer dans la mélancolie.
En clair, la coexistence anthropopotame/humain est difficile.
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