Que fait-on par ce temps magnifique ? Ballade, ballade, ballade. Hier nous avons passé à pied le pont de Brooklyn, la ville se déployait comme un éventail, et je pensais à ce que serait l'avenir : tous ces immeubles splendides un jour enfoui sous le sable, ou la neige. Je ne puis m'empêcher de voir l'humanité comme une étincelle de l'histoire de la Terre.
Mon frère, ma belle-soeur et mes neveux (pardon, l'agent Gibson et l'agent Jackson) sont partis hier, revolvers en plastique sous le bras. Ma soeur a décrété que dorénavant nous ne mangerions que des broccolis (mon frère avait un net penchant pour le cheesecake et le pastrami), juste au moment ou mon appétit revient.
J'émerge, je ne sais de quoi mais j'émerge. Etrangement la figure de M. la jolie s'est effacée, et je me réveille en pensant à mon ex, à notre dernier Noël ensemble, ce Noël cauchemardesque passé chez ses parents. Cela fait deux ans déjà, comment le souvenir peut-il être aussi vif ? Ce n'est pas douloureux, j'essaye juste de comprendre comment un couple se défait.
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