Le temps est plutôt morose sur le front des blogs (si l'on excepte celui de Bergère, régulièrement enjouée). Le sort s'acharne sur Narayan et sur Le Piou, et l'on apprend que Mouton est allergique.
Moi-même je suis légèrement déprimé (4.7 sur l'échelle de Zoloft).
Je ne vais pas à Neverland aujourd'hui car la journée a été consacrée, par le Président, "Journée du rangement des tables et des chaises". On ne me verra donc pas trôner, ce soir, devant un tableau vert, dissertant sur les jaguars et autres caiporas. Les étudiants ont été consultés par mail au sujet de la poursuite du blocage et sur 2000 votants, 70% se sont déclarés contre. Du coup les collègues veulent reprendre le flambeau, déplorant que certains soient "trop timides" pour faire grève. J'ai répondu que pour ma part ce n'était pas ma timidité qui m'empêchait de faire grève, mais mon désaccord profond avec l'argumentaire anti-réforme.
Pour égayer le tableau, voici l'histoire d'un article qui me plaisait beaucoup, que j'ai soumis en janvier 2008 à une revue en ligne - appelons-la Okapi.com.
En juillet 2008, on m'annonce que l'article est retenu et sera publié, après corrections, en novembre. J'effectue les corrections demandées (résumé en anglais, traduction des termes brésiliens, etc.).
En décembre, je m'enquiers de la publication: on me suggère deux modifications de détail (réduire les cartes et supprimer les photos). Banco!
En février, je m'enquiers de la publication: on me suggère deux modifications de détail (extraire le plan et décrire la méthodologie). A la bonne heure ! J'obtempère.
En mars, je m'enquiers de la publication: on me suggère deux modifications de détail (placer les bios directement sous les noms d'auteur et expliciter le plan en intro). On m'annonce au passage que l'article est "accepté pour publication". J'en suis fort aise. Je m'exécute.
La prochaine étape (vraisemblablement en avril) est l'envoi massif de virus vers le site de la revue.
PS : je vois que Veggie développe un fort sentiment anti-anthropopotame à la suite du débat "Mangez du boeuf" :-(
bon, tout est résumé dans le lien... j'aime pas la morale et les moralisateurs, quelle que soit leur "église", et l'article d'Elo référencé par Fantomette traduit bien ce que je pense (bien mieux que je ne pourrai jamais l'écrire).
Pour ta revue online, j'avoue m'être peu charitablement marrée (et les occasions de rire ces derniers jours étaient fort rares)!! Encore des gens qui n'ont absolument rien compris aux avantages du numérique (on se fout, on se contrefout de la taille!)... Enfin je te souhaite que ton papier sorte avant les concours, ça fait toujours bonne impression ;-)
Rédigé par : Narayan | lundi 09 mar 2009 à 17:52
Je dois à la vérité d'indiquer que le lien vers le site d'Elo fut apporté au débat par notre hôte, et non par moi-même. En effet, étant avocate, je suis tout particulièrement fondée à pérorer sans fin sur des sujets que je ne maitrise pas, ce qui m'autorise par ailleurs à me passer de référencements dont je ne pourrais faire l'économie si j'étais universitaire.
Qui plus est, personne n'a le droit de m'interrompre.
Bon, par contre, personne n'est obligé de tenir compte de ce que je dis.
Aucun métier n'est parfait.
Rédigé par : Fantômette | lundi 09 mar 2009 à 18:02
En meme temps pour m'achever, il faudra quand meme que le sort sorte son grand jeu...
Rédigé par : Le Piou | lundi 09 mar 2009 à 22:42
En fait tu leur fournis un article clef en main, tu te tapes toute l'édition et eux y font quoi? y mettent en ligne seulement?
Rédigé par : Mouton | mardi 10 mar 2009 à 20:20
Il est clair que cette revue est désormais entrée dans ma liste noire, conjointement à Pomme d'Api. Non, ce n'est pas la procédure normale.
Rédigé par : anthropopotame | mardi 10 mar 2009 à 21:55
@ Fantômette, votre note m'a soudain ouvert les yeux... Notre hypernain est bien avocat, non? parce que "je suis tout particulièrement fondée à pérorer sans fin sur des sujets que je ne maitrise pas, ce qui m'autorise par ailleurs à me passer de référencements dont je ne pourrais faire l'économie si j'étais universitaire.", si on le met au masculin, ça colle pile-poil ;-)
Sinon, mes plus plates excuses pour avoir attribué à l'une ce qui revenait à l'autre. Impardonnable, d'autant que dans mon domaine, le référencement c'est quand même le B-A-BA du métier...
Rédigé par : Narayan | mardi 10 mar 2009 à 21:58
@ Narayan
Eh bien, oui, l'actuel occupant de l'Elysée est un confrère. Son nom figure toujours sur le papier à en-tête de son cabinet, sauf erreur de ma part.
Bon, mais Luc Ferry est un universitaire, hein, chacun sa croix.
Rédigé par : Fantômette | mercredi 11 mar 2009 à 09:51