C'est le printemps et tout paraît secondaire à côté de cela.
Ni la grippe porcine, ni la déforestation de l'Amazonie ne peuvent rivaliser avec le charme de M. la jolie.
Voici simplement, à titre d'information, mon programme pour mai et juin.
Je devrais obtenir les résultats de ma deuxième audition au CNRS (CID 45, aménagement, développement, écologie) d'ici une semaine.
Dans le courant du mois de mai devraient me parvenir les résultats de mes candidatures en fac (cinq dossiers déposés).
Le 27 mai, audition à Marseille à l'Institut de Recherche sur le Développement (IRD).
Le 5 juin, soutenance de l'HDR.
Voilà, le tout étant ponctué de menus travaux (CR de lecture, rapport de synthèse Rondonia, remaniement de l'article sur Eternal Treblinka).
A l'Université je suis à peu près sûr que les grévistes nous ont concocté un éventail d'activités incluant travaux manuels, chants révolutionnaires et randonnées urbaines, et vont par tous les moyens tenter d'annuler le semestre (au motif que les cours qui ont été donnés ne l'ont pas été dans de bonnes conditions - tiens tiens, la faute à qui ?)
Le Doyen de l'UFR me demande de présider un jury de bac et je lui réponds que j'adorerais ça mais souhaiterais en être dispensé (mission en Amazonie tout le mois d'août, donc j'aimerais garder mon mois de juillet...)
Et voilà, j'ignore absolument ce que sera ma vie dans trois mois. Je parcours des blogs et je vois, chez certains, la même incertitude (Mouton par exemple), tandis que d'autres se sont envolés ou prennent leur essor (Olivier de Montréal et Dr CaSo). J'ignore si je serai marié, ou seul, ou à Neverland, ou ailleurs, à Rio qui sait, ou mort.
MàJ : 21h - Conversation extraordinaire avec une adolescente
Voici la vue que j'ai de ma fenêtre:
Eh bien, ma voisine du rez-de-chaussée étant psychanalyste, il lui arrive de faire attendre ses clients dans la cour. Ce soir, c'était une jeune fille d'une quinzaine d'année qui attendait sa mère en faisant des extensions et des pas de danse. Intrigué, je lui ai demandé quelle musique elle voulait entendre pour accompagner ses mouvements. Du rock! répondit-elle. Finalement elle a accepté que je lui mette une compilation comprenant Higelin, Olivia Ruiz, Emily Loizeau et d'autres.
Elle était en contrebas, moi au premier, lui demandant si elle aimait ce qu'elle écoutait. Elle m'expliqua que le rendez-vous, de fait, était pour elle, sa mère ayant pris un moment pour expliquer à la thérapeuthe de quoi il retournait. Elle s'extasiait sur la cour, balançait les bras, enlaçait son thorax, puis passait d'un pied sur l'autre, et me raconta par le menu différentes choses que je n'entendis pas car la musique était haute afin qu'elle, justement, puisse l'écouter. Parmi ses explications je crus comprendre à son sourire et à deux ou trois allusions qu'elle était "paranoïaque" - dit comme cela, on l'aurait crue asthmatique - et que sa vie en banlieue ne lui plaisait guère...
Vous ne buvez pas d'alcool, je suppose, lui dis-je, moi qui buvais du rosé. Ah, bientôt, bientôt ! me dit-elle. Toujours le visage levé et les bras passant d'une épaule à l'autre, faisant quelques pas en avant, quelques pas en arrière.
Quoi de plus beau que le printemps à Paris ? Fenêtres grandes ouvertes, appelant les voisins à mesure qu'ils se présentent, buvant, croquignant, parlant de la pluie, du beau temps, du ravalement en cours, moi montrant mes pourpiers et mes orchidées. Et ce soir, cette étrange jeune fille, danseuse de jazz, qui fut appelée en séance d'un "ohé" par ma voisine surprise de ce dialogue inopiné.
Cher ami, attendez le mois de juin pour mourir, je vous prie. Je tiens beaucoup à cette soirée 'pizza'...
Rédigé par : lataupe | jeudi 30 avr 2009 à 19:29
Cher ami, je consulte mon agenda, et il semble que je serai encore vivant le 27 mai, mais à l'heure du déjeuner. Qu'en pensez-vous ?
Par ailleurs, connaissez vous ce conte extrait d'un conte des Mille et Une Nuits, intitulé "la Mort à Samarcande"? Si non, je vous la raconterai un jour. Pour l'instant, la vie est si belle qu'il est inutile même d'y songer.
Rédigé par : Anthropopotame | jeudi 30 avr 2009 à 21:53
L'IRD quelle chance... l'Institut de mes rêves: un pied en France et un pied ailleurs. Mais forcement je colle pas mais pas du tout: les modélisateurs n'ont pas besoin de faire du terrain (dixit everyone même après 10 ans de bourrage de crane: mais si si)
Rédigé par : mouton | jeudi 30 avr 2009 à 22:36
Et bien... Ca en fait du taf!
Bonne planification de vacances alors...
Rédigé par : Le Piou | vendredi 01 mai 2009 à 05:36