Humeur de chien en ce moment. L'arrêt du tabac n'était pas une si bonne idée. Un peu plus d'un mois déjà que je me sens l'âme d'un dictateur, prêt à enjoindre aux femmes au rire vulgaire de se faire opérer des cordes vocales, aux amateurs d'iPod de baisser le son ou de se faire trépaner, et j'envisage même d'acheter une corne de brume pour la déclencher aux oreilles de klaxonneurs impénitents.
Les cinq jours passés en Vendée ne m'ont pas détendu, au contraire. Comme pris de frénésie j'ai travaillé comme un malade, décrochant des volets pour les peindre, et découvrant qu'ils étaient pourris, donc devant d'abord les poncer, puis les réparer, puis les traiter, puis les peindre, puis les raccrocher.
(Je précise qu'il s'agit des volets du haut)
J'ai eu tout de même une très bonne surprise: en farfouillant à la cave, parmi les bidons d'huile et d'essence, j'ai découvert une petite salamandre! Je n'en avais jamais vue en vrai, je pensais qu'elles ne vivaient pas trop éloignées des points d'eau.
Pour ne pas trop la déranger, je l'ai remise à sa place et ai reposé la plaque de polystirène qui la dissimulait. Mais en pleine nuit, je me suis rappelé que j'avais deux jours auparavant passé un produit antipuce dans toute la cave. Je me suis levé et l'ai cherchée dans la faible lumière de la cave, et je l'ai retrouvée à deux mètres de sa cachette. Je l'ai déposée à l'extérieur.
Parlant de puces, et pour faire écho à Narayan, il a suffit, le mois dernier, que les chats séjournent deux jours à la cave pour qu'elle soit totalement infestée. Evidemment, la poudre de bois est l'emplacement idéal pour qu'elles se reproduisent. Voici ma cheville gauche, après mon premier passage à la cave:
Et voici les responsables:
Autrement, c'était la saison des hortensias. Ils font tellement partie de l'identité de cette maison que je ne parviens pas à l'imaginer sans eux:
Il y en a aussi au pied de la dépendance:
Un autre élément qui fait partie de la maison, au même titre que les murs, c'est un papillon Vulcain, que l'on croirait toujours le même, qui depuis quarante ans que j'existe vient toujours, les soirs d'été, se poser aux abords de la maison, tantôt sur le gravier, tantôt sur les pelouses. Il tournoie, majestueux, hésite un instant, vient frôler notre oreille, se perche un instant à notre épaule, et puis virevolte, va, revient, et finalement se pose:
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