En bon carioca proche de la retraite, je suis allé faire un tour sur la plage hier en marchant vite mais sans aller jusqu'à l'infarctus.
Le dimanche, les deux voies de l'Avenida Atlântica qui longent la mer sont fermées à la circulation, et sont prises d'assaut par les cyclistes et les joggeurs:
Le bord de mer est ponctué de lanchonetes, dont certains sont modernes, et d'autres gardent les couleurs vives et les chaises en plastiques des temps passés. C'est une excellente coutume que de s'y arrêter pour boire une eau de noix de coco:
Ici, je pourrais poursuivre en disant: "et les cariocas aiment y évoquer les affaires du jour,le temps qu'il fera demain, et les temps anciens où Copacabana... et patati et patata", mais les anthropologues ont d'autres chats à fouetter.
Malheureusement ma promenade était un peu matinale, car j'aurais pu troquer ma noix de coco pour un succulent chopp, puisque les chariots à bière sont désormais devenus une réalité:
Ma promenade a commencé de l'hôtel Othon et s'est poursuivie jusqu'au Leme. Au-delà, il y a le Mont Urca et le Pain de sucre. Photo de la plage enclavée:
Quelque chose de vraiment remarquable: Voyez ce panneau d'information qui donne toutes les indications concernant la vitesse du vent et la possibilité de baignade:
Eh bien, si l'on s'approche un peu, on voit qu'il donne le degré de protection solaire à étaler sur la peau pour quatre (plutôt cinq) catégories de population: "Mulatos e Negros", "Morenos escuros", "Morenos claros", "Ruivos e louros", c'est-à-dire de "Mulâtres et Noirs" à "Roux et Blonds" (la traduction de "moreno" m'échappe pour l'instant):
Le long de la plage, on rencontre également des châteaux de sable qui servent d'abri, la nuit, à leur constructeur:
Ceux qui n'ont pu édifier un château dorment à même le sable:
Comme je remontais vers le Nord, j'ai fini par croiser le fameux Copacabana Palace, érigé dans les années 30, et qui marqua le début de l'urbanisation de ce quartier:
Tout est bien propre et soigné. Les policiers circulent dans des petites voitures de golf; les poubelles sont équipées de dispositifs permettant d'éteindre sa cigarette avant de l'y jeter, et des panneaux rappellent les gestes civiques, celui-ci étant très drôle et décalé "Toutes les heures, une demi-tonne de déchet est abandonnée sur la plage":
Après une demi-heure de marche, me voici parvenu au Leme ("le Timon"), où des pêcheurs tentent d'attraper les surfers imprudents:
Voilà, je crois que mes lecteurs ont vraiment pu me suivre pas à pas!
Trés chouette balade mais le ciel est bien gris.
Rédigé par : claudie | lundi 19 oct 2009 à 15:12
Je suis d'accord avec vous et j'ai soulevé cette question auprès de l'institution qui m'invite. De votre côté, Claudie, vous êtes bien laconique :)
Rédigé par : Anthropopotame | lundi 19 oct 2009 à 15:36