Mardi, 6 octobre
Premier jour à Copacabana, après un vol bien tranquille où j’ai dormi quasiment dix heures d’affilée. Je suis arrivé chez Liz à 6h du matin dans une lumière magnifique, l’ai réveillée, nous avons pris le petit déjeuner ensemble, puis elle m’a emmené voir mon appartement, rue Leopoldo Miguez. Surprise : c’est justement la rue où Muriel et moi nous étions longuement promenés durant notre passage à Rio, il y a deux ans.
On ne peut rêver meilleur emplacement : le quartier fourmille de botecos, et le premier fut étrenné rapidement puisque je suis allé déjeuner avec mon ami P.
Problème de banque, ensuite : impossible d’ouvrir un compte sans un contrat de location en bonne et due forme, alors que l’Institut qui m’invite me paierait royalement… si j’avais un compte bancaire.
Mais bon, j’ai déjà un téléphone portable, quelques boutiques à côté ouvertes 24h sur 24, des pastelarias bien appétissantes.
J’ai tout de même passé l’après midi à rédiger un power point pour ma présentation demain matin, et je crains le flop parce que je n’ai que du texte et aucune photo, et le premier séminaire m’oblige à débuter in medias res, sans prendre le temps de présenter mon parcours et ma démarche.
Puis je suis allé me balader à la nuit tombée, tous les bars étaient pleins, les terrasses bien accueillantes avec leurs meubles en bois sombre, je suis allé boire quelques chopp en regardant les clients enfiler les petiscos, afin de bien comprendre en quoi consiste le dîner d’un carioca. Copacabana étant un quartier de retraité, on rencontre toutes les classes d’âge dans les cafés branchés.
J’ai mal un peu partout, j’ai l’impression de peser cent kilos, mais pour le reste je n’ai pas lieu de me plaindre : Liz a réglé toute l’intendance, il ne me manque plus qu’une escort girl et j’aurai vraiment l’impression d’être un homme d’affaires en goguette.
La rue résonne des conversations de portiers et de maîtres de chien.
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