Cette collègue, il y a deux ans, m'annonçait son intention de se jeter sous un TGV. Comme elle visait le mien, je l'en avais dissuadée.
Aujourd'hui, elle est en arrêt maladie - "le médecin voulait m'arrêter définitivement, mais je veux tenir le coup", me dit-elle.
"Huhu, lui dis-je, le problème est que sur un arrêt maladie nous n'avons pas le droit de recruter quelqu'un pour te remplacer. Pourquoi n'as-tu pas accepté la solution élégante que te proposait le médecin, l'arrêt définitif, c'est-à-dire (je suppose) l'euthanasie?"
Elle refuse. Je lui rappelle l'épisode du train, souligne son inconstance. Rien à faire, elle tiendra bon, elle s'accroche à la vie.
Je décide de placer l'euthanasie de collègues fatigués ou malades à l'ordre du jour de la prochaine réunion. Les secrétaires se récrient. Mais je suis chef suprême oui ou non? Non.
Ah mais vous êtes vraiment méchant ! On dirait du Houellebecq... Il manque juste quelques passages salaces.
Rédigé par : JX75 | vendredi 22 oct 2010 à 00:17
Voyons, JX75, je m'exprimais à titre de directeur de département.En l'occurrence cette collègue est mon amie.
Rédigé par : anthropopotame | vendredi 22 oct 2010 à 06:43