Jean-Michel évoque, dans une note, l'attitude des soviétiques après la chute de l'Empire, et s'interroge sur les capacités des sociétés occidentales à résister à de telles révolutions.
Evidemment de telles interrogations sont ravivées par les scènes de fin du monde que provoque tantôt l'éruption d'un volcan en Islande, tantôt l'enneigement des routes et des aéroports.
Mais à présent je regarde d'un autre oeil le fonctionnement routinier des citoyens et de leurs instruments de locomotion ou de travail. Ce qui donne ces impressions de voyage depuis mon domicile jusqu'à la Gare Montparnasse en un lundi parfaitement normal:
Métros ligne 1 et 11 paralysées (problème électrique et "incident voyageur") ; arrivée gare Montparnasse : tandis qu’une voix annonce qu’un mouvement de personnel entraînera la fermeture des bars TGV, les automates délivrant les billets décrètent: "ticket indisponible, voulez-vous continuer ?"
Le panneau d’affichage est coupé de moitié. Une panne électrique affecte les trains se rendant à Versailles. On assure que des omnibus seront mis en place progressivement.
Les voix des haut-parleurs se multiplient, se coupent mutuellement : « Mesdames et messieurs le TGV 8317 pour Nantes – Mesdames Messieurs des pickpockets sont susceptibles d’agir en gare – La voie de départ sera affichée – Des omnibus à destination de Rambouillet ». Le tout sans transition. Le panneau annonce le train pour Neverland voie 8, mais l’affichage disparaît aussitôt. Les voyageurs se précipitent, puis hésitent.
Comment affronter ce type de journées ? L’arrivée dans la gare, le bruit des trains, les voix multiples et la foule, et les mendiants qui passent et repassent avec leurs chiens. Et la machine à café avale mon euro.
C'est pour ça que je n'utilise plus que mon jet privé!
Rédigé par : Dr. CaSo | mercredi 19 jan 2011 à 08:24
La loi de Murphy et puis c'est tout :)
Rédigé par : SebeR | mercredi 19 jan 2011 à 13:16
CaSo, tu faisais moins la fière quand ton jet privé tournait autour de l'Islande enfumée :(
SeBer, la loi de Murphy dérivant en théorie du chaos?
Rédigé par : anthropopotame | mercredi 19 jan 2011 à 15:18
En cas de fin du monde ou de révolution... Eh bien, on commence par moins voyager, évidemment, et par apprendre à ne plus reposer sur un système de transports aussi nombreux que rapides permettant de bosser à 300 km de chez soi à l'aise ou de passer le week-end à l'autre bout du continent. On réapprend que bosser à 300 km de chez soi ou passer le week-end à l'autre bout du continent, ce n'est pas vraiment possible, on s'interroge pour savoir si c'est vraiment souhaitable finalement et l'on réalise que l'organisation des transports est quelque chose de délicat qui ne va vraiment pas de soi.
La gare Montparnasse n'est pas si invivable (il y a un très joli jardin sur le toit) mais oh, comme je ne regrette pas la fichue ligne Paris-Rambouillet !
Rédigé par : La souris blonde | mercredi 19 jan 2011 à 18:13
Souris, tu ne dis rien sur mon euro avalé par la machine. C'est pourtant bien une preuve, cela!
Rédigé par : anthropopotame | mercredi 19 jan 2011 à 20:48