Mademoiselle,
vous m'envoyez un énième message sur Facebook dans lequel vous écrivez
que j'aurais peur de vous. Encore un message vil, écoeurant.
Comprenez-moi bien: je n'ai pas peur de vous. Mais à chaque message
que je reçois je me sens sali, avili. C'est l'effet que produisent les
gens qui vous harcèlent, vous sont malveillants. L'idée que vous
lisiez mon blog me répugne; vous comprendrez cela lorsqu'un homme, un
jour, vous harcèlera, violera votre intimité. Croyez pourtant que je
suis résistant à l'insulte, et que je suis de toute façon obligé de
l'affronter, puisque je dirige le département et que mes collègues, un
à un, baissent les bras.
Je sais que vous ne comprendrez pas la moitié de ce que je vous dis,
mais faites l'effort de me lire:
On m'a appris à valoriser le travail, l'intelligence, et l'effort.
Votre parcours universitaire montre que vous n'avez compté que sur la
pitié que vous cherchiez à provoquer, du fait de vos origines, de
votre situation sociale, de vos difficultés financières. J'ai compris
lors de notre entretien du mois d'octobre que vous n'aviez jamais
songé sérieusement à pallier vos lacunes, comptant sur votre capacité
à manipuler des collègues trop soucieux du bien-être des étudiants -
moi compris.
Je ne puis avoir aucune indulgence envers vous. Vous avez montré votre
véritable visage lorsqu'on vous a refusé de passer en M2. Votre seule
réaction fut l'injure, la calomnie exercée à l'encontre des collègues
aussi bien que de vos camarades. La "pauvre étudiante en difficulté
mais faisant tant d'effort" s'est effondrée devant le nouveau rôle que
vous avez adopté: celui d'un corbeau.
Plutôt que d'affronter les conséquences de vos actes, plutôt que de
montrer un tant soit peu de courage, vous proclamez que vous allez
vous suicider, escomptant - et vous avez raison - que l'Université se
sentirait entravée; de même lorsque vous évoquez votre origine arabe,
ou votre religion dont vous n'avez probablement que faire.
Cette comédie vous déshonore. Mais vous en êtes au point où plus rien
ne vous semble impossible. Voilà trois mois et plus que vous nous
insultez et vous êtes encore impunie. Pourquoi ne pas continuer?
Ce qui vous est impossible, en revanche, c'est de produire un travail
sérieux, c'est de vous montrer à la hauteur de l'Université qui vous
accueille. Cela ne vous est même pas venu à l'esprit.
C'est bien ecrit, mais moi a ta place, j'appellerai les flics, avec tout ce que t'as (emails, commentaires) tu pourrais peut-etre meme te faire un peu de fric en dommage et interet...
Oui je sais j'ai aucun scrupule.
C'est vrai.
Rédigé par : Le Piou | jeudi 06 jan 2011 à 17:43
ah ben ça ne semble pas s'arranger ton truc ...
Je plussois la réflexion du Piou. Parler intelligemment et rationnellement à des personnes aussi instables me semble à peu près aussi efficace que de "pisser dans un violon" si tu me passes l'expression
Rédigé par : Narayan | jeudi 06 jan 2011 à 19:52
@ Le Piou: diffamation, injure, etc, égale délit de 4e catégorie: simple contravention.
@ Narayan: je ne fais pas cela pour elle, je le fais pour moi. Et ce message s'adresse également aux étudiants qui lisent mon blog avec malveillance.
Rédigé par : anthropopotame | jeudi 06 jan 2011 à 20:06
Non de dieu, si j'avais su tout cela avant, je me serait pas crevée au travail...
Trêve de calomnies... J’espère que l'issue de ce tragique épisode sera heureuse...
Rédigé par : bergere | jeudi 06 jan 2011 à 22:41
D'ailleurs en me lisant bien c'est durant les cours de grammaire et d'orthographe que je me suis pas tuée à la tache....
Rédigé par : bergere | jeudi 06 jan 2011 à 22:42
Moi je trouve ça dommage...cette fille là doit être bien malheureuse pour préférer le harcèlement à la remise en question, au courage et au travail. Le goût de l'effort, la satisfaction du travail accompli et la fierté qu'il provoque, sont des valeurs que personne n'a dû lui enseigner et qu'elle n'apprendra probablement jamais vu son comportement...
Rédigé par : horsewhisperer | vendredi 07 jan 2011 à 02:00
eh ben nous, on n'aime pas la face de bouc !
Rédigé par : cafardages | vendredi 07 jan 2011 à 16:23
Un corbeau n'a pas d'oreilles.
Main courante systématique au commissariat. Quand la police nationale n'en pourra plus de vous voir, c'est elle qui mettra l'oiseau face à ses actes.
Personne n'a dit que c'était la solution miracle. Mais c'est beaucoup plus constructif que de mettre en scène votre martyre - votre manière de "feuilletoner" cette aventure ayant pour effet pervers de laisser croire à cette personne qu'elle a le pouvoir. Non. Dites non.
bien à vous
Rédigé par : non | vendredi 07 jan 2011 à 18:57
Marie,
Ce n'est pas tant mon martyre que je mets en scène que l'impuissance de l'institution universitaire face à ce type de cas.
Quant à la main courante, la plainte est déposée depuis pas mal de temps...
Merci en tous cas du conseil :)
Rédigé par : anthropopotame | vendredi 07 jan 2011 à 19:32
Bonjour,
Vous placez clairement le problème où il se trouve : dans le fonctionnement de cette jeune femme. Vous n'y etes pour rien, cela vous arrive et vous faites comme vous pouvez (sans beaucoup d'aide...)
N'y aurait-il pas une dimension proprement psychiatrique à la conduite de cette étudiante?
Le BAPU existe-t-il toujours?
Si oui il serait probablement utile de le contacter : certains délires apparaissent comme très rationnels. Je crois qu'on peut écarter la possibilité d'une simple "amoralité" qui consisterait à avoir le diplôme à l'usure : les manifestations décrites sont trop profuses, envahissantes.
Rédigé par : Vermande | dimanche 09 jan 2011 à 10:58
Bonjour Vermande,
merci de cette suggestion.
Toute ma démarche a consisté à ébranler la frilosité de l'université en indiquant un partage des rôles: à l'Université, le maintien du respect et de la discipline; à la sectorisation psychiatrique, la prise en charge de cette jeune femme.
Je n'ai pas été entendu, l'Université voulant s'assurer d'une prise en charge avant toute mesure d'éloignement.
Cela se défend, évidemment, mais durant trois mois j'ai subi un harcèlement qui finit par être usant, non parce qu'il m'atteindrait, mais simplement parce qu'il me faisait mesurer chaque jour mon impuissance et mon isolement, les collègues préférant s'abriter derrière mes propres démarches plutôt que de les appuyer.
C'est la situation d'impuissance ainsi créée qui m'a réellement pesé.
Rédigé par : anthropopotame | dimanche 09 jan 2011 à 11:26
bonjour,
l'idée que je suggérais était de "harceler" le poste de police en y faisant enregistrer chaque fait nouveau corroborant le bien-fondé de votre plainte.
En vous relisant je saisis mieux votre casse-tête. Mais dans ce cas précis, cette institution malade d'impuissance irait-elle jusqu'à vous faire payer votre tentative de vous protéger, vous ?
En vous relisant (encore) cela ne me semble pas impossible... Je voudrais pourtant croire que persévérer à rechercher la justice pour tous (votre droit à la tranquillité, la nécessité de soins à cette jeune femme, la bonne marche de la fac) finit toujours par être plus gratifiant.
C'est en tout cas la ligne qui m'a aidée à surmonter quelque expérience du harcèlement. Avec 2 atouts dont vous manquez peut-être : la rencontre de fonctionnaires de police compréhensifs et compétents, et aucune institution pour me seriner des grands principes inopérants.
Rédigé par : non | dimanche 09 jan 2011 à 15:18
Bonjour,
je crois qu'il y a une erreur qui tient au fait qu'un discours rationel exprime chez cette étudiante une grande difficulté intra psychique.
Le rationnel empêche de voir la détresse qu'il exprime.
Avant tout cette jeune femme relève d'une prise en charge médicale spécialisée (qui sera peut-être délicate à mettre en place au tout début mais les infirmiers psy de secteur ou de BAPU savent faire).
L'idée d'études n'est pas à l'ordre du jour pour cette jeune femme(encore moins d'examen à passer). Il faut mettre cela de côté actuellement pour le reprendre après la prise en charge effective de cette situation psychologique envahissante.
Pour cette jeune femme qui actuellement ne trouve d'expression que dans cette agressité (elle ne la comprend probablement pas elle même et elle en soufre au premier chef ce qui se manifeste dans l'ascension même de l'agressivité)ni l'administration ni les enseignants (individuellement ou collectivement) ne peuvent se retrouver en situation de prise en charge psychologique. Ils seront au service du BAPU pour remettre le cours des études en route quand le retour à une sérénité suffisante aura permis à cette jeune femme de reprendre lecours de ses pensées et de ses actions en main)
C'est de cela qu'il s'agit : d'abord lui proposer l'aide médicale humaine avant tout et peut-être aussi, si nécessaire (et temporairement) médicamenteuse.
J'ai eu ily aquelques années un fils étudiant de 22 ans dans une situation un peu similaire.
Rédigé par : ...mande | mardi 11 jan 2011 à 19:19
L'affaire est entre les mains de la police...
Rédigé par : anthropopotame | mercredi 12 jan 2011 à 08:26
j'ai peur !!!!!!!!!!
Rédigé par : luz | mercredi 12 jan 2011 à 09:16
Le principal est acquis : ce n'est plus un conflit entre des individus.
Il y a un tiers médiateur qui va porter les discours d'une manière non affective et qui recherchera la responsabilité et l'irresponsabilité (notamment médicale) de chacun.
Rédigé par : ...mande | mercredi 12 jan 2011 à 11:43
Vermande, de quoi parlez-vous? Quand y a-t-il eu "conflit entre des individus"? Quand quelqu'un se fait violer ou assassiner, est-ce que l'intervention de la police est là "pour porter le discours de manière non affective"? Vous servez ça à une femme violée, le "juger la responsabilité ou irresponsabilité de chacun"?
Merci de garder à l'esprit qu'un universitaire dans l'exercice de ses fonctions peut affronter ce genre de situation, sans avoir besoin de discours psychologisant et relativistes.
Rédigé par : anthropopotame | mercredi 12 jan 2011 à 11:55
désolé, je me suis mal exprimé. Ce que j'ai écrit c'était en pensant à la situation particulière décrite. La police n'est pas là pour "porter les discours de manière non affective" mais l'entrée dans une procédure aboutit à quelque chose comme cela.
Je n'ai aucun doute sur votre professionnalisme d'universitaire.
Je vous renouvelle mes excuses pour vous avoir choqué.
Rédigé par : ...mande | mercredi 12 jan 2011 à 13:42