Trois générations réunies dans la grande maison de Bois-Le-Roi. Maison de femmes, colorée de noir, de beige et bleu.
Près de la cheminée, mon oncle, vieil homme désormais, pleurant sa petite-fille.
La famille assemblée autour d'une grande table basse, certains silencieux, d'autres conversant avec légèreté. Au passage des portes, des étreintes furtives, des yeux qui rougissent. Un cercle de parole et au-delà, à quelques pas, le silence.
Vieilles photographies. Visages figés dans le temps.
Une cousine, pas revue depuis son AVC, qui a réappris à parler. Une famille avançant de conserve vers le remplacement d'une génération par une autre, sauf accident.
On peut se placer dans le cercle, regarder, dévisager, comprendre le masque des uns, le sourire des autres, déchiffrer les traits, les rides, les expressions du regard. Tout cela on peut le faire, comme depuis l'extérieur.
Et pourtant, on se trouve dedans, on appartient à cette famille-là. Quelque chose nous relie qui fait que les larmes me viennent aux yeux de manière inattendue, même si je suis perdu dans mon propre regard.
J'ai vécu aujourd'hui exactement la meme chose, et je suis hébétée
Rédigé par : claudie | dimanche 20 mar 2011 à 00:52