Premier jour de vacances: grippe.
Le plus étonnant dans cette situation est que j'atteigne des états confinant à l'hystérie. Pour un peu je flanquerais tous mes programmes par terre à cause des soupçons qui m'assaillent entre deux quintes de toux.
Ajoutons à cela une crise aiguë de misanthropie (tout me fait grincer des dents et je suis incapable d'en rire).
Fâcherie avec ma petite F. qui a bien failli me planter là en emportant même ses pantoufles.
Je dois écrire une communication à propos de l'usage des reptiles dans l'Oyapock et je n'ai pas la moindre idée de ce que je peux dire sur ces malheureux iguanes attachés bras dans le dos avec leurs propres nerfs (photo F. Maffei)... Une idée?
Je ne sais pas si les gens ont pris les iguanes pour les manger, mais c'est presque sur. En tout cas, la peau n'est pas trop utilisable. À Colima, d'où je viens, les iguanes sont presque disparues. Mais on dit qu'avant il fallait enfumer les arbustes ou même un arbre, pour avoir de dizaines d'iguanes désespérées et s'en servir à plaisir pendant la fuite. Iguane grillée, bouillon d'iguane, cuisses d'iguane noire, verte... Sa chair est dure, il faut dépouiller le reptile de sa peau et le faire cuire pendant longtemps... Oui, ma grande-mère les préparait aussi bien que les œufs de tortue... Je ne trouve pas que manger des animaux soit condamnable... Le problème c'est que le monde est pollue, infecté des hommes et des femmes qui s'indignent de ses défauts à cause d'une malédiction de la nature: la conscience. Je ne sais pas si ces iguanes ont été mangées, et moins encore si elles se sont rendues compte de la cruauté qu'a précédé sa mort... Si vous avez une crise de misanthropie, j'en ai une de "misethique"... Je crois (sans fondements théoriques, bien sur) que tout ce qui est politiquement correct est aussi vain et même stérile que la violence sans raison...
Rédigé par : JSH | jeudi 21 avr 2011 à 15:58