Il fait beau, les persiennes sont fermées et les fenêtres ouvertes. La voisine d'à côté écoute du jazz.
Collé à mon ordinateur, je procrastine. Deux articles écrits en trois semaines, et je dois à présent rédiger un chapitre sur les acteurs de la biodiversité. Fonctionnariat de la science où les articles, chapitres et contributions diverses finissent par ressembler à ces rapports de police en trois exemplaires.
Devant l'abondance des références, il devient difficile de mettre du sien, de mettre de soi dans ce que l'on écrit.
Et depuis quelques temps une effroyable chape de sérieux s'est abattue sur moi. Je me suis rendu compte qu'il fallait prendre les choses avec sérieux: candidatures, administration de la recherche, etc, tout doit être fait sérieusement.
Vu de l'extérieur, je ressemble de plus en plus à ces collègues qui m'effrayaient il n'y a pas si longtemps encore: absorbés par leurs tâches diverses, n'ayant que quelques secondes à consacrer à chacune.
Ma petite F. fait les frais de ce soudain investissement. Et pourquoi le nier? Anthropopotame aussi, ce blog que vous êtes en train de lire.
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