Dans son discours prononcé à Porto Alegre, Dilma Rousseff a associé le "développement durable" à une "croissance accélérée":
No meu governo, quando falamos de desenvolvimento sustentável, eu quero dizer aqui, de forma clara, no que estamos falando: para nós, desenvolvimento sustentável significa crescimento acelerado de nossa economia para poder distribuir riqueza (...)
Comme nombre de Brésiliens de l'intérieur, Dilma entend par "soutenable" ce que l'on entend par "soutien de famille": la croissance se fera en pillant davantage de ressources dans l'objectif de les redistribuer. Les ressources existantes, et les inégalités de revenus, ne sont pas mentionnées.
Plus inquiétant encore, son allusion aux BRIC:
Nos países chamados Brics, nós lutamos por uma nova ordem econômica e política mundial multipolar, mais justa, mais democrática. Em todos os fóruns globais, somos partidários do multilateralismo, do desarmamento e das soluções negociadas para todas as ameaças à paz mundial.
Sachant que le R correspond à la Russie, et le C à la Chine, on voit mal en quoi cet ensemble de pays aurait vocation à défendre "une politique mondiale multipolaire, plus juste, plus démocratique"... La position du Brésil, hostile à toute intervention dans les affaires de l'Iran ou de la Syrie, est évidemment une politique à courte vue, visant à éviter que l'on ne regarde de trop près la manière dont le Brésil respecte les traités internationaux.
Entre la démocratie chinoise et le développement accéléré à la chinoise, Dilma semble avoir choisi son modèle. Et elle est aujourd'hui le président le plus populaire que le Brésil ait jamais connu.
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