La jeune femme nous explique le principe du printemps des poètes : les enfants des écoles écrivent des poèmes – cette année le thème en est « l’enfance » - et un parcours est organisé dans la ville, ponctué de lectures, jusqu’à s’achever en mairie où un vin chaud sera servi aux participants. Pourquoi au printemps ? Pour optimiser la mélancolie de l’hiver. Les jeunes poètes sont chargés à bloc.
- Mais ne craignez-vous point les dérives ? demandai-je.
- Nous gardons l’œil sur tout le processus de fabrication. Les poèmes sont rigoureusement sélectionnés, les fautes d’orthographes corrigées, et nous veillons à ce que, au moment de la lecture, il n’y ait pas de substitution.
Nous parlons de la philosophie qui sous-tend cette démarche : produire des poèmes localement, et les lire à peu de distance du lieu où ils furent écrits.
L’alternative serait évidemment de faire fabriquer les poèmes en Chine. Mais on craint, avec raison, que les poésies se ressentent d’être produites à la chaîne, par des enfants sous- alimentés.
"Nous gardons l’œil sur tout le processus de fabrication. Les poèmes sont rigoureusement sélectionnés, les fautes d’orthographes corrigées, et nous veillons à ce que, au moment de la lecture, il n’y ait pas de substitution."
Et les mioches seront bien parti pour une carrière d'artiste officiel dans laquelle le talent se norme et se récompense dans les lieux de pouvoir!
Rédigé par : Hady Ba | vendredi 03 fév 2012 à 10:19
c'est en effet un autre avantage de ce type de journées :)
Rédigé par : anthropopotame | vendredi 03 fév 2012 à 10:25