A la campagne depuis hier.
Ma cousine est venue me chercher à la gare, avec les clés de la maison, du pain, des oeufs. La maison était glaciale, le jardin couvert de châtaignes et de cyclamens. Toute sorte de champignons aussi, amanites citrines, panthère... Il faisait plus doux dehors que dedans.
Sarah la chienne gémissait chaque fois que j'approchais de la grille, craignant que mon séjour soit de courte durée. Le chat a retrouvé ses habitudes en me grimpant immédiatement sur le dos. Tout son crâne était sanguinolent.
Les autres chats - sa tante et son jeune cousin - s'étaient appropriés la maison. Un lit leur avait servi de litière, c'était répugnant. J'ai ouvert toutes les fenêtres et ai nettoyé.
Les mares étaient pleines à ras bord. Dans l'une, des poissons et des grenouilles, une libellule qui se noyait, des dityques faisaient de grands cercles dans l'eau. L'autre était envahie de lentilles d'eau, d'iris, de nénuphars. Je n'ai pas vu les poissons que j'y avais transportés.
Dès que le soleil s'est couché, le chien, le chat et moi sommes allés nous coucher. Le chat ne savait plus trop s'y prendre avec un humain. Il m'a pétri le cou et la poitrine, s'est tourné et retourné, a fait longuement sa toilette... Endormis à sept heures, donc, petite pause au milieu de la nuit pour vérifier si le feu brûlait bien, puis finalement réveil à neuf heures, le chat à mon côté.
Je l'ai secoué doucement. Aussitôt il est venu se blottir contre mon cou, puis a fait des galipettes, retombant les quatre fers en l'air.
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