(Pour ma mère)
Nous sommes allés passer deux jours dans l'estancia d'une amie, à Suipacha (150 km de Buenos Aires), en pleine pampa.
La pampa ne ressemble pas à ce que j'attendais: tout y est cultivé. Les propriétés sont marquées par de grands eucalyptus. Vus de près, ils sont gigantesques, et remplis de nids de perruches vertes à plastron gris (perruches souris, je crois) qui forment un bruit de fond à peu près constant.
La belle maison se trouvait au centre d'une pelouse, entourées de grands arbres (cèdres, peupliers, tilleuls, chênes, et des arbres autochtones que je ne connais pas) ainsi que des pommiers, pruniers, figuiers. Les chants d'oiseaux nous entouraient: petits rapaces, chouettes, et fourniers, "tijeretas", quero-quero, coucous terrestres, pics jaunes et gris. De minuscules crapauds gris ponctués de blanc basculaient dans la piscine.
Le long des champs, des fossés remplis d'eaux, de grenouilles, et d'étranges plantes mi cactus- mi ombellifère. Des jacinthes aquatiques poussaient à intervalles réguliers. Mais impossible de s'immobiliser et de regarder cela avec tranquillité tant il y avait de moustiques.
La maison était entourée de verandas, on pouvait à chaque instant s'asseoir d'un côté ou de l'autre, et regarder tantôt des chevaux, tantôt des vaches noires, tantôt des chiens, tantôt un petit faucon dévorant une chenille.
Tandis que F. et son amie discutaient, je lisais The Great Gatsby.
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