La Grèce ne fera pas faillite. Mais la politique de l'Euro fort menée comme conséquence du traité de Maastricht pose la question du pourquoi?
Pourquoi courir le risque de désindustrialiser les pays européens, quand dans le même temps la Chine finançait son essor industriel grâce au yuan faible? Pourquoi en appeler à la sacro-sainte "compétitivité" quand dans le même temps on la brisait?
Pourquoi maintenir une politique d'austérité menant au démantèlement des idéaux de protection sociale et d'égalité des chances? A-t-on demandé aux citoyens des pays européens ce qu'ils en pensaient? A-t-on vu un gouvernant se faire élire en proposant de briser la sécurité sociale, de réduire le budget de l'éducation? Les élections sont fondées sur des programmes mensongers. Deux candidats en lice, aux idées (peu nombreuses) similaires, sourds à toutes alternatives.
Qu'est-ce que cela nous a apporté? Pourquoi les gouvernements successifs, au lieu de gouverner, ont-ils gardé les yeux rivés sur le compteur de vitesse, ne regardant la route que par intermittence?
Nous a-t-on consulté à ce sujet? Nous avons voté "oui" à Maastricht de peur de bloquer le processus d'intégration européenne. Là encore, on a suscité la panique en criant au risque d'effondrement. Personne ne s'attendait à ce que la création de l'euro signe la mort de l'industrie.
Nous avons vécu avec l'idée d'une sorte de fatalité à l'impuissance des gouvernants. L'idée même de Nation est en cours de dissolution. On se tourne vers le local, le solidaire, le coopératif, et cela est inéluctable face à l'intrication du politique et de la finance.
Nous sommes des milliers à dire cela.
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