Petite semaine à Salvador, pour relancer la coopération sur les Pataxo avec l'Université Fédérale de Bahia, Rosario le nez plongée dans ses papiers (elle avait oublié ses lunettes) mais très chaleureuse, et pour rendre visite à la Fondation Pierre Verger où Sici m'a reçu comme un enfant égaré. Elle m'a tant exhorté que j'ai cessé de boire et de fumer.
Petit tour avec Anari autour du shopping Iguatemi, puis visite aux six étudiants indiens qui s'entassent dans un minuscule appartement, dans le quartier Federação, au-dessus du campus. J'en ai eu le coeur serré à les voir ainsi, Mazinho et son frère, Anari et ses deux soeurs, et une autre Pataxo dont j'ignore le nom, chacun étudiant une matière différente. Arissana a fait d'énormes progrès en peinture et je lui ai acheté deux lithographies.
Tous les soirs, à 19h, ils vont ensemble assister au culte de la vaste Eglise Universelle du Royaume de Dieu qui se trouve entre la gare routière et l'Iguatemi.
Comme Anari déteste être photographiée, c'est toujours un exercice que de la faire tenir immobile. Généralement, l'opération échoue:
A part une journée au Yacht Club avec Jael et un déjeuner chez elle où j'ai revu la petite Sofia (huit ans aujourd'hui), pas fait grand chose, João chez qui je logeais étant parti à Brasilia quelques jours après mon arrivée. Il fallait vingt minutes à pied pour parvenir aux arrêts de bus à cause des boulevards qu'il fallait traverser...
Son quartier est en plein essor, on dirait la Défense, et j'ai vu émerger le nouveau Salvador, celui que les touristes ne verront jamais qu'avec déplaisir, celui des tours et des parkings de trois étages sous chaque édifice.
Juste en face de chez João s'est construit l'immense Shopping Salvador, première batisse écologique de la ville, où se trouvent la plus grande librairie et plein de restos végétariens. Nous y avons déjeuné avec Gabriele Grossi et nous avons discuté de ses multiples mariages et des livres de Frans de Waal (Le Singe en nous en particulier). Il vit à Cachoeira aujourd'hui, à 70 km de Salvador, un haut-lieu du Candomblé bahianais, et se dit très heureux.
L'ensemble m'a assez plu, en particulier l'étrange Maison du Commerce, ancienne déjà, mais toujours biscornue.
Et voilà ! Pour terminer, plutôt que le coucher de soleil sur la baie de Tous les Saints, la pleine lune sur le nouveau quartier d'affaires Caminho das Arvores, vu depuis la fenêtre de ma chambre :
C'est toujours un enchantement pour moi, que de voir ce que les Brésiliens sont capables de faire en architecture contemporaine.
Les contrastes fréquents entre les "deux villes" de chaque mégalopole sont saisissants.
Je n'évoque évidemment pas les favelas et palafitas, génératrices d'un nouveau "tourisme solidaire" qui à mes yeux s'apparente à du voyeurisme.
Rédigé par : Benjamin | dimanche 30 mar 2008 à 18:38
è sempre bom rever os amigos. Olha já mudamos de apartamnento.
Rédigé par : Anari | vendredi 25 avr 2008 à 23:28
Querida Anari, amigas como você so se encontram uma vez por século. Que bom que você consultou meu blog. Deus abençoe seu novo apartamento !
Floriano
Rédigé par : Anthropopotame | samedi 26 avr 2008 à 00:29