9h, dans l'université vide. Je vais aller vérifier si, comme hier, un seul étudiant se présente en cours, ou zéro. Les salles ont été vidées de leurs tables et de leurs chaises. Une seule entrée demeure, ou trois étudiants barbus filtrent filtrent leurs collègues. Si c'est pour suivre un cours, vous n'avez pas le droit d'entrer.
Trois étudiants. Les autres sont chez eux, ou dans les cafés. Ils se relaieront probablement. Pas de foules bloquées ni bloquantes à l'extérieur, abandon général. J'ai croisé une étudiante de première année hier, elle a entendu dire que le semestre ne serait pas validé. Ils n'ont toujours pas eu connaissance de leurs notes du premier semestre.
Les quelques tableaux abstraits qui ornaient les couloirs ont été ornés de "prout" et de "c'est pas beau", inscrits au feutre à même les toiles.
Un peu comme un site industriel abandonné. Faillite, grève, et puis plus rien à faire. Un jour la mairie lancera un appel d'offre pour décontaminer le site, et on n'en parlera plus.
C'est tout bonnement hallucinant. J'avoue avoir du mal à voir l'intérèt de tout cela. Plus grave encore, il me semble que les motivations réelles de certains sont très loin, très très loin des objectifs initiaux.
Rédigé par : Narayan | mardi 17 mar 2009 à 11:35
Mon dieu que c'est triste et effrayant ce que tu décris! Je n'arrive pas à y croire, ça fait combien de semaines déjà que ça dure?? Et ça bouge?
Rédigé par : Dr. CaSo | mardi 17 mar 2009 à 13:47
ils font le jeu de leurs adversaires à force ou bien ? :(
Rédigé par : Dodinette | mardi 17 mar 2009 à 15:27
Il n'y a pas d'adversaire. Le mouvement est entré dans une logique propre, qui n'a plus rien à voir avec un mouvement organisé.
Rédigé par : Anthropopotame | mardi 17 mar 2009 à 18:48