Fort battage médiatique autour des "zones noires" en Vendée et Charentes Maritimes. Les habitants sinistrés protestent contre la décision de l'Etat de détruire 1500 maisons, et réclament plutôt des digues et autres protections. Certains défilaient avec des panneaux proclamant "Non à la déportation".
Le Ministre concerné, Dominique Bussereau, étant également président du Conseil Général de Charentes Maritimes, a affirmé, dimanche soir, que tout était négociable, et que l'impôt local de solidarité n'était plus à l'ordre du jour.
Superbe exemple d'ingouvernabilité : la double casquette du Ministre le disqualifie pour toute négociation. Quant aux habitants ulcérés, ils minimisent à présent les dégâts, montrant le sol et déclarant : "Voyez, j'ai eu 10 cm à peine". On ne parle plus aujourd'hui de ceux qui se noyèrent dans leur sommeil.
Imaginons l'inverse: l'Etat déclarant qu'il s'en laverait les mains. On imagine les défilés. "On veut des responsables!" - "Plus jamais ça!" - "Les pouvoirs publics, par leur incurie, ont mis nos vies en danger. Que l'on juge les criminels!"
Les assurances, sans doute, se frottent les mains: "Vous réclamez une forte indemnisation, mais je vous ai vu, à la télé, déclarant n'avoir quasiment souffert aucun préjudice!"
Que faire à présent? Détruire, ne pas détruire, déplacer, déporter, juger les maires et les préfets, construire un barrage contre l'Atlantique? On choisira sans doute la solution la plus coûteuse (celle qui créera des emplois) et la plus dommageable pour l'environnement.
En effet, pourquoi simplement interdire une activité polluante ou envahissante, quand il est plus rentable de la poursuivre, et de dépolluer grâce à des procédés supertechnologiques ou bâtir des infrastructures qui créeront des emplois, et donc de l'activité économique?
Voilà mes réflexions après trois jours de journaux télévisés régionaux. Quant au jardin de ma tante, il est superbe, et des chouettes hulottes nichent sous les fenêtres de la chambre du fond:
Quelques images du jardin, en commençant par la tombe de Darlingo:
La difficulté vient de devoir faire du cas par cas. Les assurances y arrivent très bien, les ministres moins ; il est plus difficile de parler au nom de tous.
Rédigé par : OLivier | jeudi 15 avr 2010 à 23:39
Certes, mais tu m'accorderas que si l'Etat s'était défaussé sur les mairies, les manifestations auraient eu une toute autre teneur...
Rédigé par : anthropopotame | vendredi 16 avr 2010 à 07:54