Un rêve étrange cette nuit.
C'était le XIXe siècle. Je devais passer des examens médicaux et dans le cabinet le médecin me bardait de fils de cuivre. Nous allons comprendre ce que vous avez, disait-il. Face au miroir, il envoie des chocs électriques, et j'apparais alors en transparence.
Dans ma poitrine, trois gros insectes ont aménagé leur logis: deux larves, un adulte. Ils creusent, agrandissent. Ils ressemblent à des locustes mâtinées de courtilières.
Comment puis-je avoir ces trucs énormes dans la poitrine? Tout s'explique: mes douleurs, le trou dans mon poumon.
"Ce parasite s'appelle Tortura familiaris", me dit le médecin, après avoir consulté quelques ouvrages. Ses yeux sont bleus, il n'a pas de pupilles. "Je vais vous opérer en public, dans le grand amphithéâtre des jardins du Luxembourg."
Nous marchons. En chemin il s'arrête, entre dans une mare qui sert d'égout, capture quelques insectes, toujours les mêmes locustes, et me les montre: ce sont-là, dit-il, les matrices. Et je songe: "Il va m'opérer après avoir plongé ses mains dans l'eau sale; mais il est vrai que nous sommes au XIXe siècle, l'asepsie n'est pas totale."
Il place les insectes dans un sac en plastique. Et je songe derechef: "Nous sommes au XIXe siècle: il n'y pas de sacs en plastique."
Beurk.
C'est tout ce que j'avais à dire.
Ne me remercie pas, je sais la valeur inestimable de ce commentaire.
Rédigé par : Dodinette | mercredi 20 oct 2010 à 04:31