Sur les rotules aujourd'hui: deux jours à Neverland et aujourd'hui réunion de concertation autour de notre réponse à l'appel d'offre de l'ANR.
Une dizaine autour de la table. Nous avons fait défiler à l'écran les éléments de réponse en les discutant un à un.
Dans ces cas-là, il faut considérer le texte comme un jeu de Lego: chaque paragraphe doit être aisément modifiable et positionnable ailleurs. Leur agencement est affaire de couture.
A mesure que l'on avance, les différentes parties et sous-parties obligées (contexte, positionnement, structuration, programme scientifique) se vident de leur sens scientifique pour n'apparaître plus que comme des structures contraintes où affleurent des mots et propositions-clés.
Mais après des heures de discussion cette structure a la clarté d'un plan d'architecte: ce que nous y mettons, ce sont les meubles et les bibelots dont on sait qu'ils s'harmoniseront avec la couleur d'ensemble.
Il faut aussi convaincre les indécis, penser à une organisation d'ensemble, harmoniser les propositions, viabiliser les questionnements, rappeler en permanence qu'il y a plusieurs niveaux de réflexion: ce qui porte sur la réponse à l'appel d'offre, ce qui porte sur le questionnement scientifique à mettre en oeuvre si le programme est accepté, et la part très concrète de l'organisation logistique et des besoins financiers.
Comme je l'expliquais au déjeuner, il n'y a pas dans mon cerveau le moindre neurone affecté au questionnement scientifique. Faiblesse d'esprit sans doute, je ne sais que m'emparer des idées des uns et des autres, vérifier si elles sont en carré ou en triangle, et les glisser dans les fentes appropriées.
Ainsi, avec trois métaphores (couture, architecture, jeu d'éveil) le lecteur aura compris que la coordination d'un projet scientifique renvoie à de multiples activités, sauf à la science!
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