Rentrant hier soir de Neverland, j'ai été pris de découragement.
Je pense à ces collègues qui progressivement se désinvestissent, finissent par ne plus répondre à rien.
D'autres sont pleins d'initiatives, ils viendront buter sur tant d'objections qu'ils renonceront.
Je voyais le monde sous la forme d'une grande projection de PowerPoint: de beaux schémas intriqués fondant comme du rimmel et gouttant au bas de l'écran.
Aucune de mes auditions n'a marché. Le dossier sans doute n'était pas bon. On le constitue en décembre: élaborer un projet de recherche quand on est soi-même à bout de souffle, sans doute, n'est pas le meilleur moment. On pense alors: l'année prochaine, je ne serai candidat à rien. Je me reposerai, pour changer. Ou bien, plutôt que d'être candidat, j'écrirai un livre.
Le sage a dit "Quand on n'a pas ce que l'on aime, faut aimer ce qu'on a". C'est ce que l'on me rétorque toujours quand je suis dans un état de décomposition avancée (comme il semble que ce soit votre cas).
Hormis le fait que ce sage là s'exprime brutalement, où trouve t il le ressort nécéssaire ?
Rédigé par : Domi | mercredi 23 mar 2011 à 10:45
Pfff... moi aussi je suis découragée... par la vie en général...
Si t'écris un livre, tu m'en dédicaceras un exemplaire?
Rédigé par : Dr. CaSo | jeudi 24 mar 2011 à 04:02
Bonjour,
Premier commentaire à votre blog.
Pour ma part, ce qui me décourage le plus, c'est de voir que ce sont les doctorants et jeunes chercheurs qui ont su s'insérer dans les bons réseaux qui sont recrutés ou obtiennent rapidement des financements, quelle que soit la qualité de leurs travaux.
Pendant ce temps, les autres perdent leur temps et leur énergie en dossiers divers et variés.
Rédigé par : Anne de Paris | jeudi 24 mar 2011 à 11:39
Bonjour, Anne.
On peut penser que trouver les bons réseaux est aussi une nécessité du métier?
Ce que j'observe, c'est qu'il y a dichotomie entre financement et rattachement institutionnel. Je trouve des financements mais cela ne m'aide pas à trouver un poste qui m'intéresserait.
On peut penser qu'il faut un jour se poser, laisser là les dossiers et travailler, avancer dans la recherche, produire... Mais on se rend vite compte qu'il faut mener de front écriture, recherche de financements, recherche de colloques, etc, et là, oui, on a parfois envie de baisser les bras.
Rédigé par : anthropopotame | jeudi 24 mar 2011 à 11:46