J'ai coutume de déplorer mon aboulie, et de mettre en scène un Oblomov dont les motifs de rester au lit seraient son incapacité, non à gérer son domaine, mais à écrire.
Or depuis six mois je n'ai pas arrêté d'écrire, organiser, coordonner.
Si la direction de département va toute seule à présent (ou plutôt grâce à nos secrétaires dévouées), le programme de recherche est plus laborieux et m'oblige à toute sorte de travaux annexes comme la conception de posters pour les restitutions.
Pour ce qui est de l'écriture, j'ai peine à croire que j'aie fait tant de choses:
- - rédaction d'un programme ANR et coordination de la rédaction;
- - un article sur le traitement et la conservation des reptiles dans l'Oyapock;
- - un chapitre sur les savoirs traditionnels;
- - une direction de chapitre sur la globalisation et son impact sur le foncier amazonien (ou l'inverse);
- - un vieil article réécrit pour moitié pour une traduction anglaise;
- - un vieil article sur un terrain amazonien remanié de fond en comble et envoyé à une revue brésilienne.
A présent il me reste à coordonner un numéro de revue, à rédiger l'intro et l'article que je dois moi-même y insérer.
Mais je paye le prix de tout cela. Je suis crevé, je fume comme un pompier, et discutant avec Chloé aujourd'hui je lui ai parlé de "son stage de Hamster 2"...
Rédigé par : |