Autrefois pionnière dans l'avancée vers l'égalité des droits, la France se trouve aujourd'hui distancée par ses voisins. Des discriminations très lourdes continuent d'y peser sur les sociopathes, agoraphobes et misanthropes (SAM).
Plus encore, les personnes SAM peuvent sembler constituer une catégorie juridique à part, tant le traitement qui leur est réservé peut parfois s'écarter du droit commun. Dénonçant le caractère inacceptable d'une politique qui stigmatise et qui exclut, Anthropopotame, président de MS (Misanthropie et Solitude), plaide pour un retour aux fondamentaux républicains, aux principes de liberté et d'égalité indispensables à la cohésion de notre pays. Il s'agit de lutter contre le double écueil de l'obscurantisme – qui voit dans la sociopathie une perversion – et du communautarisme, qui marginalise et force les misanthropes à vivre entre eux. A l'opposé de toute démarche spécifique, les militants SAM souhaitent que les mêmes règles s'appliquent à tous. Tel est le combat dans lequel le mouvement s'est engagé depuis trente ans.
C'est un fait, les sociopathes et misanthropes, en société, ironisent et se moquent. On les expulse manu militari de la terrasse des cafés. On ne tolère pas leurs sarcasmes. Les jeunes mamans détestent qu'ils plaisantent au sujet de l'excès de bébés ou de l'encombrement des poussettes. Très peu de parents goûtent l'humour d'une défense du travail enfantin. Les réfugiés économiques et les pauvres en général n'apprécient guère que les misanthropes se fichent de leur malheur et le mettent sur le compte de leur progéniture trop nombreuse.
Pourtant, une société digne de ce nom doit apprendre à tolérer et respecter les sociopathes. Nombreux sont ceux (dont votre serviteur) qui ont dû subir, après une innocente épigramme, des propos peu flatteurs, comme par exemple "chauve prétentieux". Au nom de quoi devrait-on exiger des sociopathes qu'ils dévient de leur sociopathie, voire la renient? La sociopathie n'est pas une maladie! Les plaisanteries outrageantes qu'ils profèrent devraient être prises en bonne part, et quiconque se sent offensé par des propos anti-pauvres, anti-enfants ou anti-jeune-maman devrait d'abord interroger sa propre capacité à vivre en société.
Dans ton cas c'est de la sociopathie vachement orientée quand même. ;)
(pis un sociopathe qui se fait expulser manu militari d'une terrasse de café, on se demande surtout ce qu'il foutait là s'il est si SAM que ça)
Je serais plutôt pour une contagion obligatoire du sens de l'humour. Ça aide beaucoup à supporter les SAM.
Rédigé par : Dodinette | mercredi 06 juil 2011 à 19:30
Haha tu te sens concernée par la surabondance d'enfants!
Pour la terrasse des cafés, je te détrompe, le misanthrope a besoin d'alimenter sa sociopathie (et de boire un café ou un demi). Donc terrasse de café ou visite au zoo pour regarder les visiteurs sont nécessaires à son équilibre et au renouvellement de son stock de sarcasmes.
Sinon on devient un peu répétitif :(
Rédigé par : anthropopotame | mercredi 06 juil 2011 à 19:33
Pour faire avancer votre cause il vous faut forger un terme en "phobie" infamant pour qualifier ceux qui n'apprécient pas vos sarcasmes.
Malheureusement "sociopathophobie" et "misanthropophobie" ne sont pas très élégants ... il faudrait trouver plus percutant.
Rédigé par : Elias | mercredi 06 juil 2011 à 21:28
Très juste Elias. Je suis à court d'imagination en ce moment, mais "misanthropopotame" me paraît adapté à la situation que je décris...
Rédigé par : anthropopotame | mercredi 06 juil 2011 à 23:57
Ouf sauvee, je suis une vieille maman!
Rédigé par : bergere | jeudi 07 juil 2011 à 01:34
Ouf sauvée, je suis une vieille maman!
Rédigé par : bergere | jeudi 07 juil 2011 à 01:35
pour lr terme savant décrivant le rejet des misanthropes, que pensez vous de "moutonoirophobie" ? Le mouton noir étant par convention celui qui affecte de se tenir à l'écart du troupeau, et qui s'efforce de ne pas bêler de conserve. Et pourtant, c'est dur, encore plus pour une femme que pour un homme.
Rédigé par : Domi | jeudi 07 juil 2011 à 01:59