Imaginons une tablette de chocolat.
Elle est posée ouverte sur la table. Elle a été grignotée, il n'en reste que la moitié déjà.
Que pensons-nous alors? "Oh, il n'en reste que la moitié, je vais limiter ma consommation à la moitié de la moitié".
Cette limite étant atteinte, nous nous proposons dorénavant de n'en manger que la moitié du quart (ce qu'il en reste effectivement).
Puis, encore plus modérément, avec force déclaration et beaucoup de précautions, nous proclamons haut et fort que la moitié de la moitié de ce quart sera mangée très lentement, après études d'impact et consultations.
Et ainsi de suite.
Il en va ainsi de la politique écologique menée par nos gouvernants, à tous les échelons. Le mitage continue. La surpêche continue. L'élevage intensif continue. La chasse continue. La construction d'infrastructures continue. La consommation énergétique continue d'augmenter. La biodiversité continue de s'effondrer.
Mais tout cela avec force déclarations, précautions, pétitions de principe, qui portent sur des morceaux de plus en plus réduits de l'infortunée tablette de chocolat...
Moi, je me dis plutôt devant une moitié de tablette : "oh j'ai déjà mangé la moitié alors que je m'étais dit de n'en manger que 3 carrés par jour - bon maintenant que c'est fait, autant manger toute l'autre moitié tout de suite comme ça, je ne serai plus tentée d'en manger après".
La métaphore, j'espère, ne marche plus très bien.
Rédigé par : kela | jeudi 15 sep 2011 à 12:46
Autre métaphore politique toujours dans le domaine de la bouffe :
http://www.youtube.com/watch?v=hxv5xnJSml8
Rédigé par : kela | jeudi 15 sep 2011 à 13:12
Eh bien tu as rattrapé ton retard dans la lecture d'anthropopotame!
Rédigé par : anthropopotame | jeudi 15 sep 2011 à 16:00