Je ne sais si ce que je dirai fera avancer le shmilblick.
Il y a différents types de recherches: celles que l'on mène au quotidien, en équipe, qui exigent des réflexions ponctuelles, des participations à des séminaires et autres.
Et puis il en est de plus ambitieuses, des réflexions récapitulatives et prospectives. C'est le but des HDR. Durant des mois l'activité passée, les enquêtes que l'on a menées, mais aussi toutes ces ébauches laissées ouvertes de ci de là, tout cela vient s'intégrer à un ensemble qui prend sens. D'où mes dernières notes sur Kafka, sur la vie comme problème à résoudre, etc. Sur ce que l'on appelle le sens.
Le lecteur ne doit pas s'étonner si je passe de l'enjouement à la dépression la plus noire. Quand tout cela est fini, quand le sens a été donné, fixé, on a l'impression que tout est terminé, y compris soi-même. On n'a plus rien à faire là, on se survit.
Evidemment, la réalité revient, par à-coups. On s'aperçoit bientôt que rien n'est terminé, qu'il s'agissait d'une étape, qu'il faut continuer. Ce sentiment d'ailleurs n'a rien à voir avec la qualité réelle de ce qu'on a produit. Quand j'écrivais du théâtre, une mauvaise pièce m'épuisait tout autant qu'une bonne ou une correcte.
Je vais passer deux jours à Neverland, ausculter l'air du temps, écouter la Princesse de Clèves nous donner toutes les clés, nous rendre tolérants et ouverts sur le monde... En ce moment je ne suis rien, sinon un ralenti, un dormeur.
rien de mieux qu une petite manif pour se remonter le moral. Hardi...
Rédigé par : Mouton | lundi 16 fév 2009 à 15:19
Ben oui, faut que t'ailles à la manif. D'ailleurs, je te donne procuration parce que moi je serai sur les pistes...
Rédigé par : Narayan | lundi 16 fév 2009 à 17:03
Bon ben moi je suis dans l'euphorie de la manip. 3 semaines a faire des horaires de fous (encore 4 a venir), et a passer de l'excitation (lorsqu'une ébauche d'histoire se fait voir) a la déception (lorsque la fatigue est trop présente et qu'on se demande si ce que l'on mesure est représentatif de la réalité). Comme quoi le scientifique et le littéraire peuvent avoir une attitude comportementale similaire... Courage, le bonheur n'a parfois pas besoin de sens...
Rédigé par : bergere | mardi 17 fév 2009 à 05:21
Aaaargh! Bergère, je ne suis pas un littéraire! Evidemment je suis coupable si je véhicule cette idée, mais je t'assure que je suis un vrai anthropologue! Les questions que pose Kafka sont des questions anthropologiques, au sens qu'entend Castoriadis lorsqu'il dit: "une société, c'est le tenir ensemble d'un monde de significations". Et je suis beaucoup trop terre-à-terre pour être un littéraire. Un vrai anthropopotame!
Rédigé par : anthropopotame | mardi 17 fév 2009 à 09:22
Interessante Informationen.
Rédigé par : lieben | mardi 03 mar 2009 à 12:30