Bien, ayant reçu plusieurs mails me signifiant que je devrais abandonner mon fauteuil et me bouger un peu, je reprends la question de Belo Monte, le barrage qui va définitivement asphyxier le fleuve Xingu.
Commençons par une carte représentant ce qui s'est produit au sud et à l'est du parc indigène du Xingu: l'avancée des fronts pionniers a transformé la forêt en exploitation de boeuf et de soja. Les sources du fleuve sont polluées, son débit affecté par des sécheresses successives:
C'est donc au nord de cet ensemble, le lac de retenue empiétant sur le Parc, que les autorités brésiliennes reprennent un projet daté d'il y a trente ans, contre lequel le chanteur Sting s'était engagé au côté du leader Kayapo Raoni.
La précipitation, l'absence de réflexion à long terme, la velléité de faire taire les environnementalistes, mais aussi les organes fédéraux en charge de la légalité des procédures (Tribunal des comptes, Suprême Tribunal), est la marque d'un président qui croit que l'homme doit prendre à la nature tout ce qu'il peut lui retirer. Un homme qui pense, en bon métallurgiste, que rien ne vaut, pour l'humanité, qu'un bon marteau frappant sur une enclume.
Aux lecteurs qui souhaiteraient s'engager contre ces travaux, je suggère d'écrire à l'Ambassadeur du Brésil, Son Excellence José Mauricio Bustani (ambassadeur(at)bresil.org), ou au Secrétaire Général, M. le Ministre Conseiller Laudemar Gonçalves de Aguiar Neto (geo(at)bresil.org) pour leur faire part de leur indignation. Je demande, à titre personnel, que soit évitée toute allusion à une incapacité du Brésil à gérer l'Amazonie, toute suggestion d'internationalisation, qui n'ont pas lieu d'être et qui discréditeraient les pressions internationales.
A mon sens, une bonne lettre est courte, affirme l'incrédulité du lecteur face à la politique suivie, suggère que l'image du pays en sortira durablement écornée, et qu'on y songera à deux fois avant d'obéir aux fumeuses propagandes vantant des séjours sous les cocotiers bahianais. Le Brésil a donc manqué l'occasion d'affirmer son leadership mondial pour les questions environnementales, leadership dont la planète a cruellement besoin.
L'Instituto Socio-Ambiental (www.socioambiental.org) mène campagne contre le projet, rassemblant les efforts et les positions. Il a placé sur YouTube trois films récapitulant la lutte des Kayapo contre le projet:
A nous de jouer, donc!
Muito bem, gostei de ver que pelo menos você tentou mobilizar seu público por essa nobre causa...mas acho que é difícil para quem está longe entender o que se passa. Os que defendem esse empreendimento reagem às críticas dizendo que para o país crescer a 5% precisa de mais energia e se não for em Belo Monte será aonde? Mas para mim a questão começa com a pergunta: por que crescer 5%? Por que consumir tanta energia para crescer? Mais indústrias? Por que não usar energias alternativas mesmo que sejam mais caras (hoje), mas que agridem menos o meio ambiente?
Rédigé par : Liris | lundi 03 mai 2010 à 00:28
Hier sur France Inter, on a pu entendre le chef des indiens Guayapo : il est en France et veut se battre contre le barrage. Il s'étonne de ne pas rencontrer Sarkozy qui l'avait apparemment pourtant invité en France quand celui-ci était à Brasilia !
Rédigé par : Kela | mercredi 12 mai 2010 à 18:28