Un mot de ma chère Pascale, ce matin, qui m'a cueilli au réveil comme une carte de la St Valentin.
Depuis Belém, elle m'explique que les Kayapo venus en France pour documenter et instruire leurs proches restés au pays, ont été tellement frappés par le petit tango que j'ai dansé avec une partenaire inconnue qu'ils l'ont gardé dans leur film.
Et je vois là ce qu'on appelle l'anthropologie symétrique: de même qu'au Quai Branly on peut assister à quelques danses filmées, où les Kayapo bardés de plumes, oints de rocou, esquissent des pas de danse tandis que le public, silencieux, dans le noir, observe cet écran qui leur montre un très très lointain exotisme, ainsi les Kayapo pourront-ils, à l'heure où fonctionne le groupe électrogène, assister, dans leur maloca-école-bibliothèque, à quelques pas de danse argentine esquissés à Paris, sur les quais de la Seine, et y voir l'expression d'un très très lointain exotisme.
Et toi, te souviens tu du parfum de la belle inconnue ? De quelle contrée il venait ?
Rédigé par : evelyna | mardi 14 sep 2010 à 22:44
Il me semble qu'il s'agissait d'un parfum japonais. Kenzo?
Rédigé par : anthropopotame | mercredi 15 sep 2010 à 09:17