Petit tour dans le Marais, hier, avec Ariane.
Les magasins de vêtement sont partout, ce n'est pas une découverte.
Mais ce qui m'a frappé, c'est notre fixation sur les gaz à effet de serre émanant des carburants et notre désinvolture concernant le marché du linge et des textiles, et ce qui va avec.
Souffrance des chiens que l'on élève pour de minables cols de fourrure:
Et celle des renards:
Souffrance des chiens de rue que l'on massacre pour faire des gants, des bordures, des épaulettes:
Souffrance des hommes et de l'environnement pour tanner le cuir:
Encore une fois, souffrance des hommes et de l'environnement pour teindre le cuir et les tissus:
La souffrance de ceux qui les cousent et les assemblent:
Sans oublier
1) le transport par cargos, les camions et camionnettes de livraison;
2) les milliers de tonnes de papier utilisés par les journaux féminins pour promouvoir des vêtements tous fabriqués aux mêmes endroits.
Toute cette pollution, toute cette misère, tout cet argent enfin, mobilisés parce que l'on veut faire croire qu'être à la mode est une marque de goût et d'originalité, ce qui nous donne ce genre de profondeur intellectuelle (les photos ici: http://www.puretrend.com/article/olivia-palermo-la-robe-en-cuir-version-upper-east-side_a46958/1) :
"Toujours très présente sur le red carpet, la socialite et égérie Olivia Palermo faisait une nouvelle fois sensation sous les spotlights lors de la projection de Welcome To The Riley's organisée à New-York.
Revisitant la robe en cuir dans un style très Upper East Side, Olivia avait misé sur un modèle court à manches longues. Ample sans être flottante, cette pièce flattait discrètement la silhouette fine de la demoiselle et rehaussait son hâle doré.
Une nouvelle fois, Olivia démontrait son goût infaillible côté accessoires. Elle avait ainsi associé sa robe à des escarpins Kurt Geiger orangés et choisi une pochette rouge façon croco. Dernière touche pour parfaire ce look, le collier Mawi Sunray, une pièce dont la belle ne semble pas se lasser.
Les cheveux attachés et un make-up ensoleillé, Olivia était comme à son habitude radieuse.
Chic mais tendance, Olivia nous donnait une leçon de style sur la façon d'accessoiriser la robe en cuir."
Et finalement, finalement, cette idée accablante: la recherche de soi, d'une affirmation de soi, à travers des vêtements, par leur prix, par leur originalité, alors même que la mode n'est rien d'autre que la convergence perpétuelle des goûts et des couleurs...
Bref toute cette pseudo-créativité, cette abondance artificiellement entretenue par la vanité des humains, ne vise en fin de compte qu'à imposer telle coupe, telle couleur, telle tendance ou telle marque, bref à proposer un uniforme pour chaque saison à de pauvres gens en mal de personnalité.
Aux dépens de tout le reste.
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