L'enlèvement récent de notre compatriote au Kenya, et son transport en Somalie, illustre certaines dérives du tourisme contemporain. Cela ne doit pas nous interdire d'en pointer les côtés positifs.
Le premier, c'est l'absence de discrimination dont font preuve les ravisseurs au moment de choisir leur victime: personnes à mobilité réduite et/ou du 3e âge, cardiaques, diabétiques, autant d'otages qui nécessitent des aménagements, une logistique, devant lesquels les rançonneurs ne rechignent nullement.
Ensuite, de tels enlèvements nous permettent d'envisager ce que serait un tourisme véritablement équitable. Certains pays, comme le Kenya, qui bénéficient d'une stabilité politique, d'infrastructures, et de plages de sable blanc, peuvent parfaitement servir de relais à d'autres, dépourvus de tels avantages, en drainant la clientèle vers des villages-vacances et autres resorts, où les touristes pourraient aisément être enlevés et (éventuellement) restitués après paiement d'une rançon. Ainsi la manne touristique pourrait-elle irriguer des endroits reculés, qui n'auraient pas les moyens de se livrer à des investissements lourds - comme par exemple clôturer les plages fréquentées par les touristes afin d'en interdire l'accès à leurs propres concitoyens. Des pays, en somme, pour lesquels l'ouverture de bars, de clubs de gym et de salons de massage ne serait pas la priorité.
Et puis, la fin de la sanctuarisation des zones touristiques, et le fait que le touriste devienne une cible comme une autre, mettrait peut-être un terme à ces expéditions de back-packers, de familles entières, voire de ministres, dans des pays dictatoriaux, ou simplement des pays pauvres, où le brave touriste pense apporter des dollars en échange de quelque photo de gamin mendiant à la sortie du bus.
Que le touriste ne soit plus considéré comme un idiot culturel, soit. Mais il est trop souvent un idiot géopolitique.
Choqué comme tout le monde par les malheurs qui frappent l’Afrique. Cette année au programme : la Somalie.
Les gangs locaux exigent des commissions pour permettre à l’aide humanitaire de parvenir aux camps de réfugiés. 10.000 dollars en part fixe, plus une part variable pour accéder aux affamés.
Une telle information ne surprend que ceux qui pensent qu’une cause simple – la sécheresse – a des conséquences simples : les gens ont faim, vite qu’on apporte du riz !
Même enfant décharné, anonyme, trempant son doigt dans la bouillie. Même marmite posée devant une bâche de fortune, une femme son bébé dans le dos qui touille, qui touille. Bientôt la cuiller couverte de mouches.
Le même problème, décennie après décennie, n’appelle pas toujours la même solution, à moins d’estimer qu’il suffit de donner à manger à ceux qui ont faim, en prenant là où la production est abondante – par exemple en Argentine. Mais les humains ne sont pas qu’un gosier et vivre ne saurait se limiter à attendre, jour après jour, l’arrivée du camion de farine et de riz.
La pauvreté en Afrique, et les famines qui y sévissent, sont structurelles, sciemment ou inconsciemment entretenues, puisqu’elles sont par bien des aspects fort lucratives.
Revenons dans les années 70. C’est au cours de cette décennie que les famines ont commencé à frapper. La première, celle du Biafra, fut d’ailleurs provoquée par un blocus visant à étouffer des velléités sécessionnistes. Et durant la même décennie, une forme de néo-colonialisme bien-pensant, fondé sur un militantisme outrancier, fit basculer la démographie africaine dans la démesure. On appliqua des campagnes de vaccination sans aucun souci de ce qu’une terre pouvait produire. On multiplia les enfants au sein de foyers qui ne pouvaient les nourrir. La courbe démographique du Niger est éclairante à cet égard, ce pays où la pauvreté est endémique.
La surpopulation paysanne entraîna d’une part la dégradation des terres arables, d’autre part la migration accélérée vers les villes – cela sans présumer des spoliations diverses dont ces populations furent victimes. De là, c’est vers l’Europe qu’il fallut exporter le surplus de naissances. Et cela se poursuit aujourd’hui : du Mali, du Sénégal, de Mauritanie ou d’ailleurs, l’Afrique produit des bouches qu’elle ne pourra nourrir. On a infligé à ce continent un remède qui, dans les pays occidentaux, fut le fruit d’une lente évolution économique et sociale : industrialisation, scolarisation, politiques de santé entraînant un déclin de la mortalité infantile. En commençant par la fin – faire décliner la mortalité infantile – on a obéré toute chance d’évolution progressive et sans heurt.
Mais cette situation n’aurait pu perdurer s’il n’y avait tant de gens pour y trouver leur compte. Les élites africaines sont en première ligne. Combien de Bentley et Rolls Royce dans le garage du fils Bongo ? Pourquoi le pétrole pollue le Nigeria et affame les populations du littoral alors que sa rente aurait pu être redistribuée ? Parce que le pouvoir, national ou local, est un enjeu économique avant d’être politique. Pourquoi enrayer la pauvreté si la pauvreté permet d’engranger une confortable aide internationale ? Cette aide va dans la poche de ceux qui gouvernent : commissions, pots-de-vin, détournements divers. Ce sont des systèmes mafieux que la solidarité internationale entretient.
Le fonds de commerce d’innombrables ONG, où l’Occident déverse ses âmes compatissantes, désireuses de caresser de petits orphelins. Le prestige du cliché qui vous montre, seringue à la main, vaccinant un petit paysan qui vaut génériquement pour « un petit Africain ». Qui se soucie d’où il vient ? C’est du pareil au même. Somalien, Guinéen, même combat perdu d’avance, mêmes sommes brassées grâce à la générosité aveugle des uns, pensant solder je ne sais quelle dette, et la cupidité sans borne des autres, qui bénéficient de la situation grâce aux injections régulières de fonds de solidarité, et des sommes envoyées à leurs familles par les exilés, les malheureux migrants qui se saignent sur nos chantiers.
Glurps! Etre la plus belle. Etre top. Amis = amour = coiffeur. Je mens, je pique des crises pour obtenir quelque chose. Je suis une poupée débile.
Je pars en vacances sur des conseils faux et archi-faux, des fictions qui ne disent pas leur nom, au nom de la promotion:
Décryptons: Maia n'est pas un prénom brésilien. Les tortues marines ne pondent pas le jour. Le tissage de clichés, aussi consciencieux soit-il, ne remplace pas une vérité.
Les lamantins ont autre chose à foutre (survivre, par exemple) que d'attendre la visite de touristes écervelés.
Plus d'info sur Cosmopolitan quand j'aurai remis la main sur le "supplément sexe" que nous avions emporté...
Nous vivons dans un monde où le statut de victime donne le permis de tuer.
Combien de gens derrière les barreaux à cause de la parole d'enfants manipulés? Qu'un enfant parle et le silence se fait. Victime du haut de ses dix ans, victime du haut de son handicap, victime du haut de sa fragilité, victime placée en position surplombante.
Les avocats des victimes faisant appel pour durcir les peines: tout le monde renchérit. La situation de victime faisant oublier tout ce sur quoi devrait reposer l'estime et le respect: la droiture, la loyauté, l'honnêteté. Aujourd'hui, la victime enhardie, encouragée, assoiffée de sang, exige réparation.
Quand Dominique Strauss-Kahn a été arrêté, quiconque disait un mot pour sa défense se heurtait à un mur d'invective. Même les paroles si mesurées et justes de Robert Badinter lui valurent des sarcasmes: "Où est l'égalité des chances quand en effet l'accusatrice dit 'je suis la victime' et qu'on la protège et DSK répond 'je plaide non coupable' et on l'accable ?"
On citait cela et l'interlocuteur haussait les épaules, comme si au fond ce n'était pas le sujet. Le sujet, c'était que les femmes tenaient leur revanche.
Comme on fait son coming out, tous les viols, même les plus improbables, furent relatés, relayés, brandis comme des preuves, du simple fait, pensait-on, qu'un viol est difficile à raconter pour qui l'a subi. Raconter "son" viol, c'était forcément dire la vérité. On ne mesure pas l'exhibitionnisme, le narcissisme, le désir d'être entendu et de briller pour ces pauvres humains mal dans leur peau. C'est dans l'air du temps, qu'attendre d'un temps sans imagination?
La victime avait parlé, et ne pouvait mentir, comme l'affirmait Gisèle Halimi: ."Comment voulez-vous croire qu'une simple femme de ménage, noire, mère célibataire de surcroît, ne dise pas la vérité ? Quel serait son intérêt ?"
La Victime devenant synonyme de position morale d'où l'on peut tout juger: le pouvoir, l'argent, l'intelligence.
Aujourd'hui on ne les entend pas, ceux qui nous servaient de la psychanalyse à deux balles expliquant le déchaînement de Strauss-Kahn par le désir de choir. Ceux qui suggéraient qu'il était coutumier du fait. Celles qui proclamaient qu'il devait payer pour les autres.
Tous ces abrutis prêts à jurer, la main sur le coeur, qu'il fallait d'abord croire l'une avant de croire l'autre, mettant les témoignages dans une balance pour appuyer de toutes leurs forces du côté du pauvre, du malade, du migrant, de la minorité. Cela me fait penser à Coeur de chien, et au sentiment que l'on retire de la lecture de Boulgakov.
Pour avoir vécu cette situation d'avoir, face à ma parole, celle d'une "victime" - minorité ethnique, pauvre, désemparée, protestant de son innocence et de sa bonne volonté - je mesure ma chance d'avoir eu l'Université de mon côté, quand il eût été si facile de régler cette affaire en me laissant patauger et me briser.
Les gens de la boutique, au pied de mon immeuble, ont encombré la cour de cartons. Je n'ose laisser sortir minou, de crainte qu'il ne soit emballé par erreur et expédié en Chine ou au Venezuela.
En temps normal, et selon ma méthode habituelle, je serais sorti et aurais demandé aux commerçants de ramasser leur scotch et leurs emballages.
Mais j'ai décidé d'appliquer la sage méthode que l'on m'enseigne à Neverland: photographier en cachette, dissimulé derrière ma vitre, puis descendre, traverser la cour encombrée avec un large sourire, saluer aimablement, enfin me plonger dans des conciliabules avec les voisins visant à dénoncer toute l'affaire au syndic.
Je pense que mon pouvoir de nuisance en sortira considérablement renforcé, tout en passant, aux yeux de tous, pour un charmant et affable voisin!
Ayant vu cela, évidemment, on veut savoir: notre savoir-faire réside-t-il dans ce calme olympien affiché par le gendarme? Il faut un entraînement long et difficile pour cela.
La promotion portait-elle plutôt sur ce merveilleux artefact projetant du gaz lacrymogène à bonne distance, et sans crachoter?
Nous pourrions aussi montrer, dans les rues vides, ces voitures de police toutes sirènes hurlantes, n'allant nulle part, occupant l'espace sonore et la chaussée. Mais quant à s'arrêter, c'est une autre affaire. La police est là: elle vous jette un coup d'oeil en passant, à travers la vitre de la voiture. Dictateurs du monde entier, achetez nos Peugeot customisées.
Voilà quelque temps en tous cas que je me demande au service de qui est la police. Au service du public? Quatre plaintes avaient été déposées au commissariat de Pornic, dans les mois précédents, contre l'homme qui a violé et assassiné Laetitia. Aucune de ces plaintes n'avait été traitée, ni transmise:
"Nicolas Sarkozy a demandé, dans une lettre au garde des sceaux, Michel Mercier, une enquête interne sur la gestion de ce dossier par la justice. Mais il n'a jamais pointé les défaillances de la police.
Or, vendredi 28 janvier, le procureur de Nantes révèle en outre que M. Meilhon était visé par quatre enquêtes de police, résultat de plaintes de son ex-compagne pour menaces de mort, dégradation de véhicule et relations sexuelles sous la contrainte. Il était, en outre, inscrit au fichier des personnes recherchées pour recel de véhicule volé. Mais la police nantaise n'avait donné aucune suite à ces enquêtes." (Le Monde, 28/01/2011)
Après l'annulation de la conférence-débat autour de Stéphane Hessel, prévue à l'ENS le 18 janvier, je me rends sur le site du CRIF, qui a obtenu le boycott de la conférence au nom d'éventuels appels au boycott que pourrait prononcer l'illustre conférencier.
Le site du CRIF propose un récapitulatif de la législation et de la jurisprudence relatives aux appels au boycott et à la discrimination.
Je suis frappé de voir que les tribunes publiées à l'appui de ce boycott de Stéphane Hessel mentionnent le souhait de ne pas lui serrer la main ni de l'applaudir:
"Et, oh supercherie ! Le 27 janvier 2009 c'est lui qui, à Madrid, eut le front, la hutspe, de prononcer le discours d'ouverture du Yom Ha-Shoah, j'enrageais et avertis tous mes camarades déportés, les priant ni de l'applaudir, ni de lui serrer la main, que moi aussi je refusai." (Haïm Vidal Sephiha, "Lettre aux humanistes borgnes")
Mieux encore, c'est au nom de la liberté d'expression - ou plutôt de la "lutte contre le terrorisme intellectuel" - que Fernand Hessel publie une "Lettre ouverte à son homonyme", justifiant qu'on retire à son homonyme le droit de s'exprimer:
"Le terrorisme intellectuel, l’incitation à la haine, à la délégitimation, l’ouverture à toutes les dérives fanatiques et totalitaires, ne caractérisent pas l’éthique des sociétés développées. Notre destinée humaine commune fait que l’honneur de nos vies et la justification de nos parcours se jouent à présent; car aujourd’hui ?demain?"
Bravo, messieurs. Continuez de nous alerter dès qu'un intellectuel dit un mot de travers. Dites-nous le nom de son éditeur. Dites-nous à quelle école se rendent ses enfants. Appelez-nous à nous réunir pour empêcher la tenue de meetings ou de conférences.
Ainsi la liberté sera bien gardée.
MàJ le 22 janvier: ah, ouf, c'est fait, Céline est retiré de l'agenda des célébrations de 2011. Quel suspense! Passons au suivant.
A l'heure où le Brésil connaît la pire catastrophe naturelle de son histoire, avec des pluies diluviennes emportant favelas et resorts touristiques sans distinction, un événement qui pourrait sembler un simple détail doit attirer l'attention: la démission, deuxième consécutive, d'un directeur de l'IBAMA (Institut Brésilien de l'Environnement).
Ces pluies n'ont rien à voir avec cette démission. Les dégâts qu'elles provoquent sont le fruit de l'incurie des aménageurs, du trafic de terrains inconstructibles par des promoteurs, qu'ils soient de classe internationale ou petit réfugié nordestin voulant spéculer sur les dix mètres carrés qu'il a gagné sur une colline.
Elles touchent particulièrement le sud (Sud-Est) du Brésil et provoquent de nombreuses victimes car les Etats qu'elles frappent (Rio, São Paulo) sont les plus peuplés, les plus urbanisés. Tous les efforts pour nettoyer les canaux ou rivières, comme le Tietê, viennent buter sur la tendance à confondre écoulement naturel et égout, berges protégées et dépotoir. Des sacs plastiques, par millions, viennent boucher toutes les évacuations, les flancs de collines s'effondrent les uns après les autres sous le poids des maisons que rien ne vient retenir.
On l'aura compris, s'il est un potentiel de production d'électricité, il est là, dans la capacité des favelas à glisser et à produire de l'énergie. Pourquoi, devant la fatalité de tels effondrements, ne pas pré-installer quelque turbine générant de l'électricité grâce aux pressions conjuguées de la boue et des ordures?
Car on en vient au deuxième phénomène majeur qui atteint le Brésil: l'assèchement progressif du bassin amazonien, par l'effet combiné (et autocatalytique) du réchauffement global et de la déforestation. Ce qui frappe l'Amazonie est inédit: la plupart des déplacements entrepris sur cette immense superficie (6 millions de km² en comptant tous les pays du bassin) le sont par bateau. Et voilà des villages, des villes entières paralysées, bloquées par l'assèchement des fleuves et des bras de rivière, nécessitant l'ouverture de routes qui ne font qu'accélérer la dynamique de destruction.
Dans ce contexte vient se placer la démission du Directeur de l'IBAMA, Abelardo Bayma. Comme son prédécesseur, et comme la Ministre Marina Silva, il a renoncé sous la pression du Ministre de l'Energie et des Mines, portant la parole du lobby hydroélectrique. Le front développementiste, "progressiste", parfaitement incarné par la nouvelle Présidente Dilma Rousseff, exige que la construction de la Centrale de Belo Monte, dans le Nord-Est du Para, débute au plus tôt, en février, indépendamment des expertises qui pointent les failles environnementales de ce projet mal goupillé.
Belo Monte (dont j'ai parlé ici, ici, puis ici), c'est 100.000 hectares de forêts détruites, le creusement d'un canal équivalent à celui de Panama, afin d'installer une centrale "écologique", avec des turbines à fleur d'eau. Mais la région étant peu vallonnée, les zones inondées iront fort loin, impacteront l'un des affluents majeurs de l'Amazone (le Xingu, déjà bien malmené), et les populations indigènes qui y vivent. De nouvelles villes seront créées, comme à Tucurui, le lac de retenue sera bordé de bidonvilles, un semblant d'activité économique sera insufflé dans une zone d'intérêt écologique majeur (au vu de ce qui reste...).
Une vidéo de promotion du barrage qui, voulant défendre son caractère écologique, laisse surtout entrevoir son aspect pharaonique:
Comme le fait observer Miriam Leitão, auteure de chroniques économiques dans le journal O Globo, on bâtit un empire artificiel au nom de la fée électricité, mais cette fée risque fort de n'être pas au rendez-vous: d'année en année, la masse d'eau disponible en Amazonie diminue, le débit des fleuves devient imprévisible, et le temps utile de production d'une telle centrale, si l'on invoque la rationalité économique, devient une pure aberration.
"Chuvas despencam em volume espantoso sobre áreas do Sudeste, fazendo mais de duas centenas de mortos só na Região Serrana do Rio. Na Austrália, vive-se a maior enxurrada em 120 anos. O Ibama passa por mais uma crise provocada pela exigência de licenciamento da hidrelétrica de Belo Monte. Assuntos separados? Não, partes da mesma insensatez. Anos atrás, uma seca na Amazônia exibiu o solo da região mais úmida do Brasil rachada como se fosse o Nordeste. É nessa região que o governo pretende construir a maioria das 61 novas usinas hidrelétricas que vão provocar o desmatamento de 5.300 km de florestas só nas áreas dos reservatórios e das linhas de transmissão. Que país é este, que mesmo diante dos alertas da Natureza de que todos os riscos ambientais precisam ser bem avaliados porque o clima está mudando de forma acelerada, acha que se deve soterrar as dúvidas com uma barragem de autoritarismo?", Míriam Leitão - O Globo, 13/1, Economia, p.18.
Voici le site d'une pétition en ligne que mes lecteurs peuvent, s'ils le souhaitent, signer (accessible uniquement en portugais):
Voici, à titre de comparaison, trois illustrations du précédent qu'a constitué le barrage de Tucurui, sur le fleuve Tocantins. Sur cette localisation, on voit le Xingu immédiatement à gauche de la zone impactée par le premier:
Ici, deux photos prises par la NASA illustrant l'avant et après création du lac de retenue. Attention, la première photo (de 1979) est en rouge car les méthodes de traitements de l'image ne permettaient pas, avant une vingtaine d'année, de restituer les couleurs exactes (verte, en l'occurrence) de la forêt:
Enfin, une vue en premier plan du déversoir, tirée du site "cidadetucurui.com" - noter la faible hauteur du barrage et l'ampleur de la zone inondée, visible sur l'image précédente:
Enfin, une vidéo en portugais présentant la situation:
L'arbre méditerranéen au tronc tordu est devenu à la mode. Certains modèles en vente à Tours peuvent être âgés de plusieurs siècles. A Jardiland, à Joué, on vend sur une année une petite centaine d'oliviers de toute taille. - Cela fait une bonne dizaine d'années que l'olivier est apparu dans le paysage tourangeau. Comme partout en France, l'arbre du sud est devenu à la mode. Même si certains Tourangeaux regrettent sa présence, symbole d'une végétation aride et pas très image locale, la greffe semble cependant avoir bien pris, et toute jardinerie qui se respecte se doit de le proposer. Au Jardiland de Joué-lès-Tours, les oliviers ne passent pas inaperçus. Des modèles de toutes tailles trônent dans leurs grands bacs noirs. Ils résistent aux plus grands froids « Les gens en achètent surtout en été, mais la meilleure période pour la plantation, c'est entre octobre et la fin du printemps », explique Jean-Marc, pépiniériste.
Le garçon aime bien cet arbre si particulier, qui ne laisse jamais indifférent. « Ils viennent directement d'Italie et d'Espagne, qui sont les deux gros pays fournisseurs. C'est difficile de leur donner un âge précis mais les modèles les plus vieux qu'on a ici sont tricentenaires. On en a de toutes les tailles et ils ont tous une forme originale. Ce qui fait aussi leur originalité, c'est les crevasses qui se forment dans le tronc », explique-t-il.
Si les plus petits modèles, qui dépassent toutefois le mètre, sont stockés dans les serres du magasin durant l'hiver, les plus anciens restent à l'extérieur, où les morsures du froid ne les touchent pas. Ils peuvent en effet résister jusqu'à des températures pouvant atteindre moins 20°. L'olivier est une espèce sans souci. Le principal problème, en fait, réside dans son transport. Pas question, en effet, de le mettre dans son coffre. « Pour les plus petits, on peut les livrer dans un camion, mais pour les plus gros, il faut faire appel à un transporteur et à un camion-grue. On peut proposer des entreprises pour ça », dit Jean-Marc. Côté entretien, l'arbre ne nécessite pas de soins particuliers. « Il faut une quantité de terre équivalent à deux fois la motte quand on le met en terre et bien arroser », poursuit le pépiniériste. Et combien ça coûte ? Pour les petits, d'un mètre, comptez 90 € ; pour les moyens, environ 200 € ; et pour les plus gros, 1.600 €. Un investissementqui mérite donc quand même réflexion.
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