11 octobre : le
soleil est revenu, et l’on se croirait dans une publicité pour Ricoré. Tous les
cariocas sont en short et chaussure de footing et vont ahaner sur la plage. Parmi
eux, un carioca d’un genre particulier, le genre anthropopotame, qui lit le
journal de l’Eglise Universelle du Royaume de Dieu en buvant son jus d’orange
dans une lanchonete de l’Avenida Atlântica. Nous avons dîné chez Liz hier – un succulent
saumon mais qui venait après un déjeuner ou P. et moi nous sommes empiffré de
poulet dans un resto fameux nommé Cervantes. Bref j’ai dû passer dans une
pharmacie avant le dîner pour demander un produit quelconque qui me permettrait
de remanger, tel un Romain engagé dans une orgie, et le vendeur m’a donné toute
une série de produits pour le foie – « Vous êtes sûr que je ne vais pas
mourir avec tout ça? » « Si vous mourez, revenez me voir »,
répond-il, espiègle.
Depuis hier, il y a des projections de feux d'artifice, j'ai oublié pourquoi. Durant le dîner nous avons évoqué cette question du bruit permanent et de la tolérance au bruit. En France, comme cela s'est produit récemment, des gens incommodés par le bruit tuent leurs voisins à coup de 22 long rifle. Ici, ce serait plutôt celui qui viendrait se plaindre du bruit qui se ferait tirer dessus...
Mais venons-en aux choses sérieuses. Voici une nouvelle publiée par le Monde:
Réforme du crédit aux particuliers : Christine Lagarde
contre la suppression du crédit revolving
LEMONDE.FR avec AFP | 11.10.09 | 11h22
La ministre de l'économie, Christine Lagarde, est opposée à
la suppression du crédit revolving, ou crédit renouvelable. "Interdire le crédit revolving, c'est la facilité",
juge-t-elle dans un entretien au Journal du dimanche. La ministre se dit
hostile à la proposition de loi que doit déposer le député PS François Brottes
pour supprimer ce type de crédit renouvelable au nom de la lutte contre le
surendettement. "40 % des achats par correspondance à La Redoute ou aux Trois
Suisses sont réglés avec des cartes de crédit revolving. Il y a des milliers
d'emplois à la clef", explique-t-elle.
Mme Lagarde indique qu'elle
préfère rendre le crédit "responsable" plutôt que de le supprimer. (…) "Actuellement, je ne souhaite pas
modifier l'environnement juridique des entreprises qui sont déjà durement
frappées par la crise", dit-elle.
On ne peut qu'être frappé par la mansuétude qu'exprime notre Ministre à l'égard du monde de l'entreprise. C'est la même mansuétude qui s'exprime à l'égard des banques, des restaurateurs ou des pêcheurs de thon rouge. C'est bien davantage qu'une compassion: c'est une éthique, et l'on imagine qu'il ferait bon vivre dans un pays où la loi n'existerait pas, où seule existerait la "responsabilisation".
Comme par exemple:
La ministre de l'économie, Christine Lagarde, est opposée à
la suppression du trafic de drogue, ou trafic de stupéfiant. "Interdire le trafic de drogue, c'est la facilité",
juge-t-elle dans un entretien au Journal du dimanche. (...) "40 % des des jeunes de banlieue vivent du trafic de drogue. Il y a des milliers
d'emplois à la clef", explique-t-elle.
Mme Lagarde indique qu'elle
préfère rendre le trafic de drogue "responsable" plutôt que de le supprimer. (…) "Actuellement, je ne souhaite pas
modifier l'environnement juridique des banlieues qui sont déjà durement
frappées par la crise", dit-elle.
Mais encore:
La ministre de l'économie est opposée à
la suppression du cambriolage, ou du vol à l'arraché. "Interdire le cambriolage, c'est la facilité",
juge-t-elle dans un entretien au Journal du dimanche. "40 % des vols sont le fait de professionnels. Il y a
des milliers d'emplois à la clef", explique-t-elle.
Mme Lagarde indique qu'elle
préfère rendre les cambrioleurs "responsables" plutôt que de les emprisonner. (…) "Actuellement, je ne souhaite pas
modifier l'environnement juridique des cambrioleurs qui sont déjà durement
frappés par la crise", dit-elle.
Ou encore:
La ministre de la justice est opposée à
la suppression de la récidive pour les violeurs. "Interdire la récidive, c'est la facilité",
juge-t-elle dans un entretien au Journal du dimanche. "40 % des viols sont le fait le fait de récidivistes. Il y a
des milliers d'emplois de policier à la clef", explique-t-elle.
Mme Alliot-Marie indique qu'elle
préfère rendre le violeur "responsable" plutôt que de l'emprisonner. (…) "Actuellement, je ne souhaite pas
modifier l'environnement juridique des violeurs qui sont déjà durement
frappés par les MST", dit-elle.
Mais le mieux serait :
La ministre de l'enseignement supérieur est opposée à
la multiplication des réformes touchant l'enseignement supérieur et la recherche. "Réformer l'enseignement supérieur, c'est la facilité",
juge-t-elle dans un entretien au Journal du dimanche. "40 % de la recherche en France se fait dans les Universités. Il y a
des milliers d'emplois d'enseignants chercheurs à la clef", explique-t-elle.
Mme Pécresse indique qu'elle
préfère rendre les enseignants-chercheurs "responsables" plutôt que de les harceler. (…) "Actuellement, je ne souhaite pas
modifier l'environnement juridique des enseignants chercheurs qui sont déjà durement
frappés par la crise", dit-elle.
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